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L’Amap de Saint-Avé, débouché idéal pour Marine et François

Installés en maraîchage en 2008, à proximité de Vannes, François Fontaine et Marine Robast développent leur activité grâce à une Amap qui regroupe 70 familles du secteur.

Onze hectares entre Vannes et Saint-Avé. François Fontaine et Marine Robast pouvaient difficilement imaginer meilleur emplacement pour produire et vendre des légumes en direct. Un îlot proposé par l’association La Marmite, au départ en retraite de l’exploitant précédent. La facilité d’accès au hangar, malgré l’urbanisation, et les places de parking, ont rapidement permis d’attirer une clientèle qui s’est regroupée en Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne). « C’est, pour nous, producteurs, la garantie d’un débouché régulier sur l’année », explique l’agriculteur. « Le système permet d’éviter les pertes que l’on peut déplorer à la fin d’un marché, par exemple ». Et d’avoir de la lisibilité en terme de gestion. 70 familles du secteur viennent les lundis et jeudis s’approvisionner à la ferme de Mangorvennec. Par paniers de 10, 15 ou 20 €, pour au moins 5 variétés de légumes bios différents. « Nous leur laissons le choix des légumes, mais généralement nous mixons légumes de conservation et produits frais (feuilles) ».

Une douzaine de légumes sont proposés, au minimum, à toute période de l’année. « Nous faisons aussi le marché de Saint-Avé, tous les mardis. C’est une charge de travail mais cela nous a permis de créer un lien avec la population locale et d’augmenter le nombre d’adhérents à l’Amap. L’objectif est d’atteindre 80 adhérents. Nous pourrions même, dans ce cas, nous passer du marché ». Actuellement, 80 % du chiffre d’affaires est réalisé grâce aux ventes via l’Amap. « Il n’y a pas de grande variation saisonnière, comme sur les marchés en été. Quand des adhérents partent en vacances, les autres s’arrangent pour écouler leurs paniers ».

Réseau de producteurs

Les légumes sont produits sur les onze hectares de la ferme, en plein champ ou sous les 1 200 m2 de tunnels, en rotation avec 4 à 5 hectares de blé et des couverts végétaux, indispensables, selon le maraîcher, à la bonne production de légumes. « J’implante du blé noir en plein champ et du seigle sous abri. Le seigle produit beaucoup de biomasse à réincorporer au sol. La production est supérieure depuis que la gestion des couverts est maîtrisée », assure t-il. François et Marine, qui emploient un à deux salariés, font partie d’un réseau de producteurs bios qui s’entraident, au besoin, notamment pour compléter la gamme de produits. En plus des légumes, les adhérents de l’Amap peuvent commander du pain, des œufs, des galettes, des produits laitiers, de la viande, du miel et d’autres produits locaux. Les jeunes maraîchers ne voient pas de contraintes à l’installation en zone péri-urbaine. « Au contraire », assure Marine, « nous travaillons en toute transparence et le voisinage est bien content de conserver cette ceinture verte autour de Vannes ». Bernard Laurent

L’avis de Armel Jouan, Adhérent

J’ai connu l’existence de cette Amap de Saint-Avé par le bouche à oreille. Notre première motivation pour adhérer, en janvier dernier, c’était la possibilité d’avoir le choix des légumes. Pour un panier de 10 €, nous avons suffisamment de légumes pour la semaine, pour deux personnes. C’est aussi l’assurance d’une meilleure alimentation car nous consommons plus de légumes frais. Le lien avec le producteur est également très enrichissant, d’autant plus qu’ici, quand on vient prendre son panier, il y a toujours l’un des deux producteurs qui est présent.


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