cereale-fusariose-maladie-contamination-floraison - Illustration Fusariose, intervenir tout début floraison

Fusariose, intervenir tout début floraison

En conditions naturelles favorables, les contaminations par la fusariose interviennent dans les trois jours qui suivent une pluie. La céréale est plus sensible au stade début floraison, dès l’apparition des premières étamines et au plus tard cinq jours après cette date.

Les pluies orageuses de cette semaine sont favorables à la maturation de l’inoculum et à la contamination des épis par la fusariose. L’ouverture des glumelles constitue une porte d’entrée potentielle aux champignons et le pollen contient des substances favorables à la croissance de Fusarium graminearum.  Seuls les champignons du genre Fusarium sont producteurs de mycotoxines (DON) et les pertes de rendement peuvent atteindre 10 à 15 q/ha.

Intervenir selon le risque

La  grille blé tendre ci-contre permet de décider d’une intervention fongicide spécifique. Le cumul de pluies autour de la floraison (+/- 7 jours) permet d’affiner l’évaluation du risque agronomique. La grille estime le risque sur une échelle de 1 (risque DON le plus faible) à 7 (risque DON le plus fort). Une variété est dite sensible quand sa note d’accumulation en DON est inférieure ou égale à 3,5 et peu sensible si cette note est supérieure à 5,5 – voir classement variétal rappelé ci-dessous. La mention T indique qu’une intervention spécifique fusariose est recommandée.

[caption id=”attachment_8915″ align=”aligncenter” width=”300″]Grille d’évaluation du risque d’accumulation du déoxynivalénol Grille d’évaluation du risque d’accumulation du déoxynivalénol (DON) dans le grain de blé tendre et d’aide au traitement contre la fusariose sur épi (Fusarium graminearum et F.culmorum). Arvalis – Institut du végétal 2011[/caption]

Recommandations en cas d’intervention à la floraison

Le stade clé pour intervenir est le tout début floraison. Cela correspond à la sortie des premières étamines au milieu de l’épi : ce stade est atteint lorsque 50 % des épis ont les premières étamines visibles. Il est très difficile de positionner idéalement un traitement fusariose en traitant toutes ses parcelles le même jour. Il est donc recommandé de privilégier les parcelles qui présentent le plus de risque. Le volume d’eau minimum de 150 L/ha pour bien couvrir l’épi (optimum 180 -200 L/ha) est recommandé.

[caption id=”attachment_8916″ align=”aligncenter” width=”300″]Sensibilité des variétés au risque DON Sensibilité des variétés au risque DON* (fusariose graminearum) – échelle 2013/2014[/caption]

Même bien positionnées, les meilleures protections fongicides atteignent au maximum 70 % d’efficacité. Les traitements anti-fusariose ne sont donc qu’un ultime recours après les facteurs agronomiques et climatiques. Pour le choix du produit, Arvalis conseille des spécialités polyvalentes sur fusariose et septoriose, soit des produits à base de prothioconazole ou de metconazole (le tébuconazole présente une faible efficacité sur septoriose). Les bons résultats techniques et économiques du Prosaro (ou Piano) et du Kestrel amènent à conseiller la dose pivot de 0,6 L/ha. La dose de 0,8 L/ha sera appliquée aux situations à très forte risque. Éric Masson / Arvalis-institut du végétal


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