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Quelle politique pour l’après quotas ?

Entre les Etats qui espèrent augmenter fortement leur production laitière et ceux qui souhaitent renforcer les outils de gestion de crise, les membres de l’UE sont toujours aussi divisés sur l’après quotas.

Deux blocs se sont opposés au sein du Conseil agricole de l’Union Européenne, le 17 février, sur la question de la fin des quotas laitiers. L’Irlande, les Pays-Bas, l’Autriche, le Luxembourg, le Danemark et la Suède demandent à Bruxelles de revoir le niveau des superprélèvements en cas de dépassement ou des coefficients de matière grasse.

Gestion de crise

A l’inverse un autre groupe de pays, regroupant notamment la France, l’Espagne, la Belgique et la Pologne, souhaite que des mesures soient prévues pour l’après 2015 afin de réagir de manière plus efficace en cas de crise du secteur. Stéphane Le Foll s’est d’ailleurs dit ouvert à la suppression des sanctions pour dépassement de quota en contrepartie de la mise en place d’un encadrement du secteur une fois ces quotas abolis. Il propose – en plus de l’Observatoire du marché laitier – la création d’un système de saisine rapide du Conseil en cas de baisse importante des prix sur le marché européen, et de nouveaux outils de gestion de crise comme un filet de sécurité et la possibilité de gel de la production.

Mesurer les risques

Selon le commissaire européen à l’agriculture, l’Observatoire du marché laitier qui est en train de mettre en place doit éclairer les producteurs sur les perspectives de marché. « Mais il faut qu’ils soient conscients que l’argent public ne peut pas les indemniser s’ils perturbent le marché ».

Garde-fou

Le commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Ciolos, s’est positionné contre la réouverture du paquet laitier (et donc la révision du niveau des superprélèvements ou des coefficients de matière grasse) : « Certains ne veulent plus de superprélèvements pour ne pas pénaliser leurs producteurs alors que le marché est bon, mais en pratique cela revient à supprimer les quotas laitiers dès cette année au lieu de 2015 ». Par contre, il s’est montré ouvert sur l’après quotas soumettant deux questions aux ministres : « Devons nous expliciter en amont des crises ce que serait la réponse de l’UE vis à vis du monde agricole laitier ? » et « Comment responsabiliser les acteurs de la filière ? ».

En d’autres termes, en situation de crise faut-il venir en aide aux opérateurs qui ont pris des risques en augmentant leur production de manière inconsidérée ? « C’est précisément parce que la situation du marché du lait est bonne actuellement que nous devons nous poser ces questions, cette absence d’urgence immédiate ne doit pas masquer la nécessité d’être prêts à agir immédiatement si une crise d’ampleur se profilait », explique le commissaire européen. Le rapport sur l’impact du paquet lait et sur la faculté pour le secteur laitier européen de pouvoir réagir à des situations extrêmes de volatilité de marché doit être présenté par la Commission avant l’été.


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