poulailler-beton-batiment-volaille-chair-aviculture-lennon-solution-alternative - Illustration En route vers le poulailler enrobé

En route vers le poulailler enrobé

Sur l’EARL Vigouroux, qui exploite 5 200 m2 de poulaillers en volaille de chair à Lennon (29), un bâtiment est sur sol bitumé depuis un an. Explications et avantages sur ce choix de revêtement qui pourrait bien convaincre d’autres éleveurs.

« Je voulais avoir un sol propre et durable et surtout une solution alternative au béton. J’ai déjà un poulailler qui est bétonné et je trouve qu’il faut trop de temps et d’énergie pour chauffer les 12 centimètres de dalle », raconte Gwenaelle Vigouroux, éleveuse de poulets de chair à Lennon (29). Le contact est pris avec Eurovia pour étudier le projet de mise en place d’un revêtement en enrobé.

Absorbe et redonne facilement la chaleur

« Suite à la demande de Gwenaelle Vigouroux, nous avons développé un enrobé (Agrovia) adapté aux poulaillers avec une composition différente de ce qui est utilisé sur les routes », raconte Claude Tanguy, chef de l’agence Eurovia de Quimper. Il explique qu’étant un corps souple, l’enrobé a la capacité à se déformer en cas de mouvement de sol, sans pour autant se casser. Un des avantages du bitume est de monter rapidement en température, d’absorber et de redonner facilement la chaleur.

5 cm d’enrobé suffisent

Claude Tanguy explique : « C’est une solution de plus pour les projets en bâtiments neufs. C’est surtout idéal pour les poulaillers anciens car, pour une dalle de 12 cm d’épaisseur, il faut décaisser environ 20 cm ce qui envoie souvent sous les fondations. Une épaisseur de 5 cm d’enrobé est suffisante ce qui permet de moins décaisser. » De plus, certains bâtiments des années 70 sont assez bas. Les engins de curage du fumier ont souvent un accès limité sur les côtés. Il est donc impossible de réaliser une dalle trop épaisse sous peine de ne plus pouvoir passer sous le matériel d’élevage (chaîne d’alimentation ou abreuvement). « Dans un poulailler que j’envisage de bitumer, il est impossible de réaliser une dalle en béton de 12 cm d’épaisseur. Avec 5 cm d’enrobé, il ne reste déjà plus que 2 cm entre la cabine du téléscopique et la ligne de pipettes. Cette dernière solution est donc la seule réalisable », observe l’éleveuse.

15 €/m2 sans les travaux préparatoires

L’opération de bitumage ne dure qu’une journée, il n’y a pas de délai de séchage. L’avicultrice fait remarquer que le lendemain du chantier, ils étaient à préparer le bâtiment avec le télésco à l’intérieur. Pour un enrobé de 5 cm d’épaisseur, il faut compter 15 €/m2, ajouté aux travaux préparatoire qui varient entre 4 et 8 €/m2, suivant qu’il s’agit d’un bâtiment neuf ou d’une rénovation. « Pour un aviculteur ayant un projet de construction de poulailler, il faut prévoir la pente (1 %) pour l’évacuation des eaux de lavage au début de la réflexion. celà permet d’ajuster le bâtiment à la pente », conseille le chef de l’agence Eurovia.

Des économies de gaz et moins d’hygrométrie

Un an et cinq lots de poulets plus tard, l’éleveuse constate qu’elle a réalisé des économies sur sa facture de gaz. « Je me rends compte que dans le bâtiment avec le sol bétonné, les côtés du poulailler restent froids, tandis qu’ils sont à la même température  que le reste du bâtiment dans celui qui est en enrobé. C’est aussi dans ce dernier que l’hygrométrie est la plus basse. » Pour conclure, Gwenaelle Vigouroux avoue que sa crainte du début était de voir se dégrader le revêtement suite à la désinfection du sol (chaux vive + eau), mais que ça n’a pas bougé. Elle envisage de bitumer un autre poulailler courant 2014. Nicolas Goualan


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