Installés depuis 2015 à Saint-Armel (35), Marina et Maxime Besnard ont débuté leur carrière comme éleveurs laitiers. Leur exploitation « typique de l’Ille-et-Vilaine » produisait 250 000 litres de lait, et la rotation des cultures était simple : maïs et blé. Mais en 2021, ils décident de repartir d’une feuille blanche. « Nous avons converti la ferme en bio et arrêté le lait », annonce Maxime Besnard. « Nous élevons aujourd’hui des poulets de Janzé et des bovins viande que nous achetons à 4 mois. » L’assolement a également été profondément repensé. Trente hectares sont consacrés aux prairies et aux parcours des volailles et 100 ha aux cultures de vente : luzerne sous couvert d’orge brassicole et de lupin, quinoa, graines de courge, blé associé avec de la féverole, colza associé avec du sarrasin et maïs épi. La majorité de ces productions est destinée à l’alimentation humaine. « Cela correspond à notre vision : manger moins de viande mais de meilleure qualité. De plus, les animaux sont indispensables pour entretenir nos parcelles et les bords de cours d’eau. » La diversification est une nécessité Chercher la diversification « En agriculture biologique, mais aussi en conventionnel, la diversification est presque une nécessité », affirme l’agriculteur. Depuis deux ans, les 10 ha de quinoa et les 4,5 ha de courges s’inscrivent dans cette logique. Les deux cultures sont valorisées sous le label Terres de Sources et les semences sont achetées à l’entreprise Agro Logic, basée en Mayenne. « Elles permettent aussi de valoriser le digestat issu de la méthanisation collective de Janzé. La fumure organique est indispensable pour ces plantes. » Le couple fait partie des trois producteurs bretilliens engagés dans le développement de la filière graines de courge, accompagnée par la Chambre d’agriculture de Bretagne et Terres de Sources. Du matériel…
Dossier technique
En prendre de la graine
EARL Besnard, à Saint-Armel (35) - Convaincus de l’importance de la diversité culturale sur leur parcellaire, Marina et Maxime Besnard testent pour la deuxième année la production de graines de courge. La culture a été implantée sur 4,5 ha.
