15673.hr - Illustration Les futurs éleveurs souhaitent plus de reconnaissance
Les cinq scénarios ont été présentés à une classe de BTS Acse.

Les futurs éleveurs souhaitent plus de reconnaissance

Les BTS Acse de Pommerit n’imaginent pas l’agriculture de demain sans élevage. Cependant, ils désirent une évolution des mentalités de la société et un salaire décent.

En 2020, la Chambre d’agriculture de Bretagne a initié une étude sur les transitions pour les entreprises agricoles et alimentaires bretonnes. Ce travail prospectif vise à imaginer les évolutions de l’agriculture bretonne en 2040 et évaluer leurs impacts climatiques, économiques et sociaux. Cinq scénarios ont été identifiés. Jeudi 6 avril, ils ont été présentés à des étudiants en BTS Acse du lycée Pommerit.

Une Bretagne déséquilibrée

Le scénario 4, intitulé « une agriculture bretonne plus végétale », prévoit un abandon de l’élevage, un essor des productions végétales et un apaisement des rythmes de vie sociétaux. Lorsqu’il a été demandé aux élèves de caractériser ce scénario en 2 mots, le terme « déséquilibre » est principalement ressorti. « Nous avons besoin de l’élevage en Bretagne », a réagi un étudiant. « Il nous apporte de la matière organique, nous sert à valoriser les bords de rivières, nous permet de faire des rotations diversifiées dans des sols qui n’ont pas un gros potentiel ». De plus, la Bretagne est aujourd’hui la première région productrice de lait et de viande. « Si nous arrêtons l’élevage, où irons-nous chercher ces produits ? », se sont inquiétés les BTS.
Sur la trentaine de jeunes présents dans la salle, une quinzaine désire s’installer. « Quelles seraient vos conditions pour continuer l’élevage une fois devenus agriculteurs ? », leur ont demandé les intervenants de la Chambre d’agriculture de Bretagne.

« Nous voulons plus de respect »

La première réaction concernait l’image de l’agriculture. « Nous souhaitons plus de respect de la part du reste de la société », ont indiqué les élèves. Sont ensuite venus l’aspect financier et la volonté de tirer un salaire décent avec l’atelier d’élevage.
La question du temps de travail n’a quant à elle été abordée qu’à la fin de l’échange. « Avant de penser à se libérer du temps, il faudrait rendre le milieu plus attractif pour pallier le manque de main-d’œuvre que nous connaissons actuellement », ont déclaré les étudiants, qui ressentent également le besoin d’être formés à gérer du personnel pour leur future vie de chef d’entreprise. Cependant, un dernier sondage a tout de même montré que les scénarios 4 et 5 étaient ceux qui, aux yeux des étudiants, paraissaient les plus envisageables en 2040.

Les 5 scénarios en bref

Le 1er scénario prévoit des marchés mondiaux moins dynamiques et un ralentissement du commerce international. Le 2e est axé sur le climat et met en lumière une agriculture qui vise la neutralité carbone. Le 3e s’oriente vers une agriculture bretonne recentrée autour des territoires, avec la fin du libre-échange et de l’export. Enfin, le 5e met l’accent sur l’économie, où les fermes s’agrandissent et font le pari de l’hyper-technologie.

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