La mélangeuse de 36 m3 fait aussi le paillage

Pour alimenter leurs 500 bovins, Jérôme et Guillaume Brizard ont remplacé leur automotrice par une mélangeuse de 36 m3 qui assure aussi le paillage. Un outil qui répond à l’organisation sur l’élevage. Durant 4 - 5 ans, Jérôme et Guillaume Brizard ont utilisé une automotrice de 20 m3 pour alimenter les 600 animaux de l’exploitation issus d’un troupeau de 150 vaches laitières et 50 mères allaitantes (SAU de 250 ha). Aujourd’hui, les éleveurs arrêtent les vaches allaitantes mais gardent l’engraissement des taurillons Holstein. « Nous avions acquis l’automotrice pour gagner du temps, ne pas avoir à démarrer plusieurs outils comme le télescopique. Mais la capacité commençait à être trop juste », explique Jérome Brizard. « Le samedi par exemple, je faisais 6 à 7 remplissages d’automotrice pour 2 jours. C’était une corvée. » En parallèle, ils avaient une pailleuse portée de 3 m3. Stockage de la paille en vrac « Pour des raisons de gain de temps, nous avons mis en place le stockage de paille en vrac il y a 4 ans. Quelques jours après la moisson, la paille est ramassée à l’autochargeuse (capacité de 50 m3) et broyée en brins de 4 - 5 cm. Un matériel qui sert aussi à l’ensilage d’herbe et au transport d’ensilage de maïs. » Disposer de davantage de volume « Nous réalisons toujours des rounds de paille pour faire des ‘murs’ autour du stockage à plat de la paille en vrac, pour ne pas abîmer les bardages. Et nous souhaitons que ces rounds soient maintenus par filet plutôt que ficelles pour plus de rapidité au bottelage. Mais les filets n’étaient pas pratiques pour la reprise à la pailleuse. » Ces différentes raisons ont poussé les éleveurs à réfléchir à un système de distribution de l’alimentation de plus grande capacité couplé à la possibilité de paillage y compris de rounds « filet ». « Financièrement, le retour à une mélangeuse de grande dimension se montrait beaucoup plus intéressant que conserver une automotrice. Et je trouvais que le gain de temps n’était pas si important avec l’automotrice car elle nécessite beaucoup d’entretien, les pneus sont à changer souvent… Et la visibilité ne me convenait pas, avec un pilotage uniquement au rétroviseur ou par caméra. » Après avoir testé plusieurs modèles, les producteurs ont acheté la mélangeuse traînée de 36 m3 avec pailleuse de marque BVL, pour un prix inférieur à 100 000 €. Elle fonctionne avec trois vis verticales. « Au niveau du paillage, elle ne bourre pas et permet un fort débit : 300 kg de paille par minute. Seuls la paille en vrac et des rounds en filets sont désormais utilisés. Sa goulotte haute, placée à l’avant, pivote de gauche à droite et de bas en haut. C’est très pratique pour le paillage au pied des roues. Et la projection permise, de 28 m, est supérieure à nos besoins… ». Les cases des génisses, des vaches taries, en préparation au vêlage et des taurillons sont paillées avec la mélangeuse. « Je peux mettre 2 tonnes de paille dedans, c’est très efficace. Alors que je paillais quasiment tous les jours auparavant, aujourd’hui, cela n’est fait que 2 à 3 fois par semaine. Et les vaches sont plus propres. » Pour la distribution des rations (4 sortes : VL, taurillons, génisses, préparation vêlages), les trois trappes latérales (2 à droite, 1 à gauche) permettent de s’adapter à tous les bâtiments. « Une grande trappe centrale arrière permet de réaliser et décharger des prémix très rapidement. »

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EARL des Mésanges, Éancé (35)

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