Une contractualisation sur 5 ans

À son installation en jeunes bovins (JB), Gwendal Marchand, éleveur à Beignon (56), a bénéficié d’une contractualisation sur 5 ans avec Terrena garantissant une marge. De quoi rassurer l’éleveur et le banquier. Après son bac pro, Gwendal Marchand a travaillé sur des exploitations et entreprises agricoles quelques années. Souhaitant s’installer, il a acheté il y a 3 ans un bâtiment bovin et son assise foncière de 6 ha. Il dispose en tout de 77 ha de SAU, à proximité de l’exploitation de son père et son frère. « Nous réalisons beaucoup d’entraide », précise l’éleveur de 26 ans. Sur son exploitation, la stabulation qui abritait des vaches allaitantes a été totalement transformée. « J’ai préféré me lancer dans l’engraissement de jeunes bovins : un cycle de production un peu moins long… ». Une quarantaine de 45 places a été construite pour améliorer la gestion sanitaire du site, revenant à 55 000 €. Disposant de 330 places au total, Gwendal Marchand s’est engagé dans une contractualisation sur 5 ans avec Terrena. « Dans un marché où les cours sont fluctuants, elle garantit une marge permettant de payer son salaire et les annuités des deux bâtiments d’engraissement », explique Sébastien Daujat, chargé d’affaires nutrition ruminants Terrena, qui accompagne l’éleveur sur le plan technique et commercial. Une prime pour l’annonce des sorties Gwendal Marchand bénéficie aussi d’une prime de 2 cts €/ kg via le dispositif JB Gold de Terrena. « Les éleveurs qui pèsent régulièrement leurs animaux et annoncent leurs sorties 3 semaines à l’avance en bénéficient. Cela nous permet d’anticiper les abattages et le replacement des broutards. » Gwendal Marchand pèse ses animaux environ une fois par trimestre dans son parc de contention. En centre d’allotement, les broutards sont vermifugés et vaccinés (contre les maladies pulmonaires et l’entérotoxémie). Généralement de races charolaise ou limousine, ils arrivent âgés de 8,5 - 9 mois dans la quarantaine où les cases ont été au préalable lavées, désinfectées et chaulées. L’alimentation débute avec du foin et de l’aliment de démarrage sur une à deux semaines. « Je leur donne aussi, sur 4 - 5 jours, un aliment nutritionnel qui aide à lutter contre les maladies pulmonaires », précise l’éleveur. Sur la 3e semaine, le maïs est intégré progressivement. « Après trois semaines en quarantaine, je les dirige vers le bâtiment d’engraissement en les faisant passer par un couloir puis dans l’espace de contention. Ils y sont vaccinés, tondus et pesés. » Dans le bâtiment principal, Gwendal Marchand travaille en « marche en avant. Les bovins entrent toujours par la même case dans le bas et les lots avancent au fur et à mesure dans des cases de 15 animaux. Pour vider le fumier, toutes les 4 à 6 semaines, je les bloque dans une moitié de case. » L’espace est chaulé et désinfecté à chaque fois. Deux repas par jour et repousse le midi La ration d’engraissement est basée sur un « bon ensilage de maïs, de l’aliment de croissance (4,5 kg) et de la paille. Pour bien finir les taurillons, j’ajoute sur les 90 derniers jours un aliment à base de germes de maïs et de lin. Je vise des classements U 3. » L’éleveur distribue deux repas par jour et repousse le midi. Affichant sur 8 - 9 mois de présence un GMQ de 1,6 kg, les jeunes bovins (JB) sortent à un poids moyen de 750 kg. L’an passé, 413 JB ont été élevés par Gwendal Marchand. Une belle performance qui contribue à la rentabilité de l’atelier. « C’est une production qui me plaît car elle est technique. Elle demande du suivi, surtout en début de lot. »

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