6209 - Illustration 75 % des premiers vêlages à 2 ans
Le lot des femelles en vêlage « deux ans » reçoit une alimentation plus riche.

75 % des premiers vêlages à 2 ans

Faire vêler les génisses à 2 ans est un objectif sur l’exploitation de Maxime Odie et Marine Fleouter. L’objectif est d’améliorer la productivité globale du troupeau de 60 vaches charolaises sur la surface de 65 ha.

« Nos prédécesseurs faisaient déjà du vêlage à 2 ans. Aujourd’hui, environ 75 % des vêlages ont lieu à 2 ans », chiffre Maxime Odie. « Avec un lot de génisses en moins, cela réduit le chargement », argumente-t-il.
Se déroulant du 15 août au 2 janvier, les vêlages sont surtout concentrés sur septembre et octobre (75 à 80 %). « Cette organisation nous permet d’avoir du temps libre en juin-juillet. » Par contre, lors des périodes intenses de vêlages, la surveillance est de mise. « Nous nous levons à tour de rôle toutes les deux heures pour vérifier que tout se passe bien, contrôler la prise de colostrum… »

Deux sorties par jour pour aller téter

Pendant le 1er mois de vie des veaux, les producteurs les gardent dans leur enclos tout près des mères et les sortent deux fois par jour pour qu’ils aillent téter. « Cela permet d’avoir moins d’accidents et de mieux observer le potentiel laitier des vaches et de croissance des veaux pour les choix génétiques futurs. Après un mois, les veaux vont et viennent comme ils veulent. »
Sous la mère, les veaux ne reçoivent pas d’aliment quand ils sont à l’extérieur. Le sevrage a lieu à 9 mois. « La pesée à 210 jours donne un premier repère pour le tri des génisses en juin. Pour le vêlage “deux ans”, mon objectif de poids est de 350 kg à 210 jours, mais certaines ne font que 290 kg. Elles ne sont pas repesées ensuite. »

Deux lots de génisses sont faits avec d’un côté les « vêlages deux ans », et de l’autre les « vêlages trois ans » élevées avec les génisses destinées à la boucherie. Amenée à la désileuse, l’alimentation est différenciée pour les 2 groupes. Les « vêlages deux ans » reçoivent « une ration avec de l’enrubannage et de l’ensilage de maïs (moitié –moitié) auxquels s’ajoutent 1 kg de méteil grain (stocké en cellule et aplati avant utilisation), 1 kg de luzerne déshydratée et 150 g de minéral plus du foin de 2e coupe. Le 2e groupe est alimenté avec une ration plus économique à base d’enrubannage. »

Ration plus riche pour les primipares

Les génisses sortent au pâturage en avril. « Nous avons de nombreux lots au pâturage (trois lots de femelles, un lot de broutards, de mâles reproducteurs, de génisses pleines, de génisses bouchères…) pour gérer l’herbe en fonction des besoins. » Après la naissance des veaux, les primipares reçoivent une alimentation différenciée basée sur 1/3 de maïs et 2/3 d’ensilage d’herbe plus 2 kg de méteil, 1,5 kg de luzerne et 250 g de minéral.

Des inséminations par l’éleveur depuis deux campagnes

Sur l’exploitation, toute la reproduction est gérée en IA avec une quinzaine de taureaux différents utilisés. « Les critères de choix de taureaux sont d’abord de la facilité de naissance et du développement musculaire. Je recherche aussi de la finesse d’os pour améliorer le rendement de carcasse, de l’aptitude au vêlage et du lait. J’insémine moi-même depuis deux campagnes. J’ai suivi une formation de trois jours avec un vétérinaire. Des demi-doses sont parfois utilisées », précise Maxime Odie qui parvient à des IVV proches de un an. L’élevage fait partie du schéma Charolais Univers et compte une dizaine de mères à taureaux aujourd’hui. Les éleveurs commercialisent 7 à 8 reproducteurs chaque année. Par ailleurs, 70 % du produit est réalisé en vente directe (femelles et veaux). Les poids de carcasse sont de 400 – 420 kg en génisses et compris entre 450 et 560 kg en vaches. Allant déjà vers une réduction des intrants, la ferme entame sa conversion en bio.


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