- Illustration La gendarmerie propose une visite de sûreté
Manuel Crapsi, référent de la cellule de prévention de la malveillance à la gendarmerie de Vannes

La gendarmerie propose une visite de sûreté

L’année 2019 a battu un triste record du nombre d’infractions dans les fermes bretonnes. La gendarmerie conseille de porter plainte en cas d’intrusion, de dégradation ou de vol.

Une augmentation de 19% par rapport à 2018. Le nombre d’atteintes aux biens a explosé en 2019 et la tendance à la hausse se maintient pour 2020. Les vols de carburants et de métaux sont courants dans les campagnes. « Il y en a toutes les semaines  », précise Manuel Crapsi, référent de la cellule de prévention de la malveillance à la gendarmerie de Vannes. Les intrusions, dans le but de dénigrer l’élevage, notamment en système hors sol, ne sont pas en reste. Elles donnent lieu régulièrement à des vidéos hostiles sur les réseaux sociaux. Alors, que faire ? « Prévenir », répond l’adjudant. « Nous proposons des visites gratuites en exploitation agricole. En une à deux heures, nous relevons tous les points de vulnérabilité et dispensons des conseils ».

Caméras de chasseurs

Il donne l’exemple des cuves de carburant trop facilement accessibles, sous des hangars sans éclairage associé à un détecteur de présence, parfois placées à côté de la route, facilitant la fuite. Il conseille de ne pas faire le plein le soir ; les vols ayant lieu la nuit. Il met en garde contre les actes de malveillance dans des bâtiments ouverts, notamment l’accès aux tanks à lait dans les laiteries. Il conseille de fermer les bâtiments, de clôturer quand c’est possible, d’apposer une signalétique visible sur ces clôtures et de bien marquer les limites de propriété. « Le délinquant est quelqu’un de rationnel. Il va au plus facile et au moins risqué ». Les caméras de chasse sont simples à installer et efficaces pour retrouver les voleurs. Elles sont accessibles, pour 100 à 200 euros. Elles peuvent être reliées à un Smartphone et ne nécessitent pas d’autorisation préfectorale, ce qui n’est pas le cas de toutes les caméras. « S’il y a une ouverture de la ferme au public (vente directe) il faut une autorisation préfectorale pour installer des systèmes vidéo plus sophistiqués », prévient le gendarme qui conseille de soigner la communication. « Attention aux publications sur les réseaux sociaux. Elles peuvent renseigner des gens malveillants ».

Empreintes ADN

En cas d’infraction, il implore de ne pas avoir recours à la violence. « Appelez le 17 et déposez plainte ! Ne touchez à rien sur les lieux de l’infraction. Une empreinte ADN sur un bouchon de réservoir ou une empreinte de semelles peuvent suffire à retrouver les délinquants ». Il demande également de prévenir les voisins, qui peuvent, eux aussi, avoir été victimes des mêmes méfaits. Dans un avenir proche, la gendarmerie sera à même d’alerter les agriculteurs par SMS. « Ce service existe déjà chez les commerçants. C’est pratique et direct. On peut imaginer que tous les agriculteurs d’un même secteur géographique, adhérents à la démarche, soient prévenus instantanément en cas d’infraction constatée chez l’un d’entre eux ». Trop d’agriculteurs sont, selon lui, fatalistes. « Il faut déposer une plainte », insiste t-il, « sinon la gendarmerie ne peut pas ouvrir une enquête ».

Contacts :
-référents sûreté
02 97 54 75 25 cptm.ggd56@gendarmerie.gouv.fr.

-département ;
22 : cptm.ggd22@gendarmerie.gouv.fr ;
29 : cptm.ggd29@gendarmerie.gouv.fr ;
35 : cptm.ggd35@gendarmerie.gouv.fr


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