- Illustration La Pologne poursuit sa croissance laitière
Freddy Durand, directeur collecte Lactalis Pologne

La Pologne poursuit sa croissance laitière

« En 15 ans, le secteur laitier polonais s’est profondément restructuré. Alors que le nombre de producteurs a été divisé par 4 en 15 ans, le volume collecté a augmenté de 50 % sur la même période, dépassant aujourd’hui les 11,5 milliards de L », souligne Freddy Durand, directeur collecte Lactalis Pologne. La livraison par exploitation est passée de 20 000 à 100 000 litres en moyenne, mais avec des trajectoires très hétérogènes. « Certaines fermes ont plus de 1 000 vaches laitières. » La production par vache également n’a cessé de croître ces dernières années, atteignant 8 300 kg en 2018, alors qu’elle n’était que de 6 600 kg en 2004.

De l’innovation locale

Au Space, Freddy Durand a apporté son témoignage sur le positionnement de Lactalis dans ce pays. « Le groupe est arrivé en Pologne en 1996 et collecte aujourd’hui 220 millions de litres fournis par 1 600 exploitations dans l’est du pays. » L’objectif affiché par le groupe n’est pas d’exporter ce lait mais de toucher les consommateurs polonais. « En 20 ans, les ventes ont été multipliées par 22. Elles se font à 90 % sur le marché polonais. » L’industriel y développe différents camemberts (avec de l’ail, des piments, des poivrons…), des bries que les Polonais grillent parfois sur le barbecue, des « twarogs » (fromages blancs qui peuvent aussi être cuisinés), des yaourts à boire et des fromages italiens.

Contrats avec volumes

« Des contrats comprenant les volumes sont mis en place avec les producteurs. Ils peuvent augmenter en fonction de l’évolution des ventes. En Pologne, les éleveurs touchent des aides sur les machines et bâtiments qui peuvent être importantes, jusqu’à 50 % de l’investissement. Globalement, la politique publique favorise l’agriculture. »
La Pologne aussi est confrontée à des changements climatiques, avec de moins en moins de neige et une seconde année de sécheresse en 2019. « Les vaches sont plutôt en bâtiment. Malgré les contraintes climatiques et de recrutement de main-d’œuvre, la croissance devrait se poursuivre », déclare le responsable.


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