De gauche à droite : Vincent Rétif, président, Dominique Vimont, président adjoint et Yann Lecointre, directeur général. - Illustration Plein d’ambition, Evolution est en ordre de marche
De gauche à droite : Vincent Rétif, président, Dominique Vimont, président adjoint et Yann Lecointre, directeur général.

Plein d’ambition, Evolution est en ordre de marche

Cette première assemblée générale de la coopérative Evolution, un an après sa création en date du 21 juin 2016, a offert l’image d’une entreprise dynamique et ambitieuse. 

Première coopérative française et européenne, n° 7 à l’international, Evolution a atteint la taille critique qui lui permet d’offrir aux éleveurs la meilleure génétique possible pour assurer le renouvellement de leurs troupeaux.

47 000 génotypages

Jeudi 18 mai, 350 délégués se sont retrouvés au Parc des expositions de Rennes (35) en assemblée généale annuelle. Les comptes de l’exercice écoulé sont le reflet des difficultés financières rencontrées sur les exploitations en 2016, qui pèsent lourdement sur le résultat financier. Le chiffre d’affaires s’établit à 118,5 millions d’euros, en baisse de près de 6 %. Mais la forte progression des contrats de gestation et des génotypages (47 000 commercialisés) montrent que la confiance en l’avenir est bien réelle.

« Heureusement, la structure financière du groupe est très saine, nous avons un endettement faible et une bonne trésorerie », s’est félicité le président d’ Evolution, Vincent Rétif. Pour la quatrième année consécutive, le conseil d’administration de la coopérative se refuse à toute augmentation tarifaire. Evolution est organisée en trois unités opérationnelles. D’abord l’amont, dont la mission première est de concevoir et de réaliser l’offre génétique, reproduction, service et conseil. Ensuite l’aval France, qui porte l’offre génétique de la coopérative auprès des adhérents et clients en France. « Nous avons maintenant une seule offre, un seul et même tarif pour nos 29 000 adhérents », se félicite le directeur général, Yann Lecointre.

Enfin l’aval international, pour valoriser le savoir-faire Evolution à l’étranger. Que ce soit en génétique, reproduction ou monitoring, la coopérative a actuellement 25 projets engagés. Avec le BCEL Ouest et le GDS de Bretagne, elle vient de lancer Innoval, un projet fondateur pour l’avenir, dans le but de répondre à la globalité des besoins de l’éleveur : génétique, reproduction, collecte de données, conseil en élevage et sanitaire. « Notre ambition est forte, mais la réalisation encore modeste », note Vincent Rétif. « La plate-forme va être testée dans les trois départements bretons (Côtes d’Armor, Morbihan et Finistère), puis pourra dans un second temps être déployée partout ». Un premier produit innovant devrait être présenté au Space, en septembre.

L’organisation juridique a été simplifiée, avec dorénavant deux sociétés : la coopérative Evolution, qui porte les activités de services et à laquelle sont rattachées les filiales : Ouest Génis’, Labogena, Europal et Equitechnic ; et l’Union Evolution, une SAS en charge de la création génétique, de la recherche et développement et des services supports, a indiqué Vincent Rétif. La coopérative est organisée en 27 conseils de territoires, chacun d’eux regroupant 1 000 éleveurs environ. D’où des territoires plus ou moins étendus, en fonction de la densité d’élevages laitiers qu’ils regroupent.

« Nous avons beaucoup restructuré et fait évoluer nos filiales, afin d’avoir davantage de fluidité dans la chaîne de décision », poursuit-il. La coopérative a engagé un programme de restructuration en profondeur de son outil, avec en premier lieu la réorganisation de ses systèmes d’information. Baptisé ERP, le projet vise à fondre dans une seule base de données, mais avec des applicatifs métiers, les 80 bases de données existantes et la bonne centaine d’interfaces entre logiciels.

Un nouveau siège social à Noyal-sur-Vilaine

L’autre gros chantier, beaucoup plus visible celui-là, est la construction du nouveau siège social, à l’est de Rennes, à Noyal-sur-Vilaine (35), en bordure de la N157. « Nous avons 140 salariés répartis sur quatorze sites. Ce nouveau siège nous permettra de rassembler toutes les équipes en un même lieu. Il y a bien sûr un impact humain très lourd. C’est pourquoi nous avons négocié un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) et un accompagnement pour les salariés, qui prendra fin le 31 décembre 2018 », précise Yann Lecointre.

Christian Evon


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