francois-hallepee-alain-bannier-jean-luc-le-coq-hubert-nivol-genisse-laitiere-bovin - Illustration Davantage de génisses laitières évaluées

Davantage de génisses laitières évaluées

La conjoncture difficile n’améliore pas l’implantation du contrôle de performances en viande bovine. Sur les génisses laitières, l’activité présente du potentiel.

« La baisse des effectifs de vaches allaitantes que nous avions constatée sur plusieurs années a marqué une pause en 2014. En revanche, le nombre d’élevages allaitants continue à diminuer. En conséquence, l’élevage moyen breton progresse, de 1,5 animal en moyenne entre 2013 et 2015. Mais ce sont les élevages de plus de 70 vaches qui augmentent le plus rapidement », a soulevé Jean-Luc Le Coq, président de Breizh Bovins Croissance (BBC), lors de l’assemblée générale de la structure le 8 juillet à Quintin (22).

Trier plus rapidement avec la génomie

« Dans un troupeau, les places sont chères. La génomie va permettre aux éleveurs de trier plus rapidement leurs animaux, dès la naissance. Sur les femelles gardées pour le renouvellement, ils pourront optimiser les accouplements, utiliser de la semence sexée femelles sur certaines, ou mettre d’autres en receveuses d’embryons », a présenté Antoine Caullery, conseiller d’élevage allaitant Evolution. L’entreprise propose actuellement aux éleveurs de Charolais une offre de prélèvement pour génotypage sur les femelles, qui doivent être issues d’élevages en VA4 (Bovins croissance), et aussi sur les mâles (inscrits ou inscriptibles au Herd Book Charolais). Le coût par animal peut aller de 199 à 56 € selon les cas. « Les éleveurs vont donc également pouvoir mieux trier les mâles selon leurs objectifs. Les reproducteurs pourront être vendus avec une garantie (vêlage facile par exemple…). » Les analyses seront également possibles très prochainement en Rouge des prés et Parthenaise, et bientôt en Blonde d’Aquitaine.

Près de 80 élevages en génisses laitières

Malgré tout, et alors que la conjoncture reste difficile, le taux de pénétration de BBC reste faible, avec des interventions dans moins de 10 % des élevages allaitants de sa zone géographique (Côtes d’Armor, Finistère et Morbihan). « Les prix très en retrait sur les jeunes bovins et les vaches de réformes allaitantes conduisent les éleveurs à limiter les dépenses. Un phénomène amplifié par la nouvelle Pac qui crée des incertitudes. Certains éleveurs ne connaissent toujours pas leur nombre d’animaux primables… »

Le contrôle de performances sur génisses laitières, bien que modeste avec 78 élevages engagés et 9 764 pesées au total sur 2014, connaît une progression. « Les marges de développement sont très importantes sur cette activité », souligne le président. En effet, les effectifs de génisses s’accroissent, et leur élevage est externalisé par de plus en plus de producteurs laitiers.

Des opportunités via le nouveau PCAEA

Intervenant lors de l’assemblée, Jacques Charlery, du GIE Élevages de Bretagne, a rappelé les opportunités d’aides permises par le nouveau PCAEA 2015-2020 (Plan pour la compétitivité et l’adaptation des exploitations agricoles). Un 2e appel à projet est en cours jusqu’au 14/09/15, le prochain devrait être ouvert entre le 30/11/15 et le 14/03/16. « Les producteurs de bovins peuvent être intéressés à plusieurs niveaux, notamment par la mesure 411 b qui vise la modernisation des bâtiments ou leur équipement (racleur, robotisation, contention attachée au bâtiment…). La mesure 412 vise la préservation de l’environnement. La couverture de fosses à lisier en fait partie. » Plus d’informations sur le site internet du GIE Élevages de Bretagne – Documents officiels sur www.europe-en-bretagne.fr.

Autre volet de l’activité de BBC, la formation s’est concentrée en 2014 sur l’alimentation et le coût de production avec des actions Cap’Éco qui permettent de calculer la production de viande vive et les charges opérationnelles. « L’outil logiciel nous permet aujourd’hui de calculer ces repères qui permettent aux éleveurs de se situer. », note Pierrick Messager, responsable de Breizh Bovins Croissance. Cette année, la structure entend mettre en place huit groupes d’une dizaine d’éleveurs, en collaboration avec les Chambres d’agriculture, qui travailleront sur l’autonomie alimentaire et la réduction des intrants en particulier. Agnès Cussonneau


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