conseiller-agricole-danois-bretagne - Illustration Des conseillers agricoles danois en visite en Bretagne

Des conseillers agricoles danois en visite en Bretagne

Dans le cadre d’un programme européen, des conseillers agricoles de différents pays confrontent leurs méthodes d’accompagnement stratégique des agriculteurs à 5 ans. En début de semaine, des conseillers danois sont venus en Bretagne.

C’est le Gaec des Hautes Marettes à Châteaugiron qui avait été choisi pour accueillir la délégation d’une trentaine de conseillers agricoles danois le mardi 7 octobre. Une exploitation diversifiée, assise sur une SAU de 180 ha, où les quatre associés produisent du lait de vache (100 Prim’Holstein) et de chèvre (850 Saanens) et des taurillons. Où les éleveurs réfléchissent constamment à améliorer leurs performances techniques et économiques, leur organisation, et où les projets ne manquent pas, avec notamment un questionnement sur la méthanisation.

Plusieurs sources de conseils

Un bon support pour présenter aux conseillers danois le mode d’accompagnement des agriculteurs « à la française ». « Sur l’exploitation, nous sommes épaulés par Eilyps en contrôle de croissance et conseils techniques, par le CER au niveau gestion, et les quatre associés participent à des groupes Geda leur permettant de se former et d’échanger avec d’autres agriculteurs », note Franck Mérel, un des quatre associés présentant aussi le fonctionnement en Cuma. « La Chambre d’agriculture propose aujourd’hui des formations pour aider les agriculteurs dans leurs choix stratégiques. Des opportunités vont se présenter dans les années à venir : fin des quotas, regroupements, production d’énergie… Faut-il les saisir ? De même, des formations sont proposées pour apprendre à mieux se connaître, définir ses besoins… Une approche plus personnelle », explique Véronique Vannier, conseillère en stratégie à la Chambre d’agriculture 35.

« Plus de diversités en France »

Le lundi, les Danois ont participé à une journée d’échanges avec une quinzaine de conseillers français. « Nous avons trouvé des parallèles entre nos approches, certains outils français peuvent par ailleurs nous intéresser », souligne Solvejg Horst Petersen, conseillère danoise basée à Billund. Parmi les différences observées lors du séjour, elle note une plus grande diversité des systèmes de production français qui sont, à ses yeux, moins sensibles aux aléas que les systèmes danois. « Ce voyage en France, passant par Paris, nous permet aussi de souder l’équipe de conseillers », ajoute-t-elle.

S’apporter mutuellement

La rencontre entre conseillers était organisée dans le cadre d’un projet européen Leonardo, baptisé Strat-training, qui vise à aider les entreprises agricoles à s’adapter face aux différents aléas, économiques, concurrentiels, environnementaux, climatiques… « L’APCA (Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture), AC3A (Association des Chambres d’Agriculture de l’Arc Atlantique), SupAgro (Institut d’éducation à l’agroenvironnement), ainsi que des organismes de conseils du Danemark, du Royaume-Uni, d’Espagne et de Grèce participent à ce projet », note Frank Pervanchon de Resolia, le service formation de l’APCA. Car si la France agricole est impactée par de grands changements, c’est aussi le cas partout en Europe. « Le projet Strat-training a notamment pour objectif le transfert d’outils, méthodes et techniques d’accompagnement entre les partenaires. » Agnès Cussonneau


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