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Le Gouessant devrait redistribuer à ses adhérents

A la veille de son assemblée générale, la coop du Gouessant dresse le bilan de son année 2013. Recul du hors-sol, dynamisme en ruminant, pomme de terre et agrofourniture.

Le Gouessant, qui fête cette année son cinquantenaire, a présenté son bilan 2013. Le chiffre d’affaires s’élève à 643 millions d’euros (+ 2 % par rapport à 2012). « Malgré la crise de l’œuf, la fin des restitutions, la hausse des cours des matières premières… Nous avons su commercialiser un volume d’aliment identique à 2012, soit 901 000 t dont 54 000 t en bio via notre filiale Ufab », se satisfaisait Jean-Charles Oisel, directeur du groupe coopératif. En pondeuses, malgré les difficultés du secteur, l’activité progresse (13 % d’œufs en plus) : « Nous avions un peu prévu la surproduction en sortie de mises aux normes et avions profité des rénovations pour adapter notre parc… »

L’aliment ruminant a le vent en poupe

En volaille de chair, les tonnages baissent « avec un marché morose du poulet en frais et les problèmes de l’export. » Alors que les entreprises du secteur sont en souffrance et que les en-cours dépassent largement le million d’euros, Le Gouessant n’effectue « plus de mises en place dans les poulaillers sans garantie de paiement en face. » Et les aviculteurs adhérents « se sont peu à peu rendus plus polyvalents avec coquelet, poulets lourds, poulette, pintade, dinde et des passages de producteurs en repro. » Et le président Patrick Fairier d’enfoncer le clou : « Il y a un avenir en volaille de chair qui sera la viande la plus consommée demain sur la planète. Sans oublier le marché français à reconquérir. » En porc, avec 350 000 t d’aliment vendues (- 3,5 %), l’activité régresse. Patrick Fairier reste pragmatique : « Il vaut mieux en faire moins et être payé. Et puis la production va continuer à baisser cette année avec la disparition de certains naissages, les dernières truies ayant été abattues en avril. » Par contre, le ruminant, avec 132 000 t d’aliment livrées (+ 20 %), est « un des secteurs porteurs à l’heure actuelle. »

Breton pour de bon

Patrick Fairier, président, et Jean-Charles Oisel, directeur du Gouessant présentent les œufs et pommes de terre « Terres de Breizh ». « Un lancement de marque, derrière le slogan « Breton pour de bon », dernière étape du projet d’entreprise. Avec une approche locavore : produit, transformé et distribué en Bretagne. » Sont attendues de nouvelles références en viande de porc : « un produit style terrine et un jambon, incontournable. » Un projet fort en termes d’image de marque et d’innovation.

Aquaculture et pomme de terre positives

En aquaculture, malgré des volumes stables (19 500 t) et les problèmes de production de crevettes dans l’Océan Indien, Le Gouessant a amélioré sa rentabilité grâce à l’international : « Bio en Irlande, élevage de bar et daurade en Espagne, en Croatie… Mais aussi en Bretagne. » Le créneau de la pomme de terre se porte bien, « avec des investissements continus dans la transformation en rondelles et cubes », pour répondre à la demande des clients, notamment des charcutiers traiteurs. L’agrofourniture est également dynamique « avec un bon développement sur les départements périphériques », note Patrick Fairier. Au final, c’est un résultat net dégagé de 4 millions d’euros jugé « honorable dans ce contexte » par le directeur.  « Et nouveauté, nos filiales, comme Nutriwest (+ 6 % en volume) et Newborn Animal Care, ont apporté leur part à ce résultat. Ainsi, cela va permettre de renvoyer vers nos adhérents de la marge faite avec des non-coopérateurs », note le président. Ce dernier  va d’ailleurs « proposer de faire voter une redistribution d’1 million d’euros à l’AG. Ce n’est pas neutre. C’est l’avantage d’être en coop quand il y a du résultat… », concluait-il. Toma Dagorn


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