Ne pas créer des réserves à sangliers et à loups

Les zones de protection forte auraient, selon le syndicat, des conséquences sur l’élevage, qui serait chassé de ces espaces.

Patrik Sastre-Coader et Sébastien Abgrall devant un drapeau de la Coordination rurale - Illustration Ne pas créer des réserves  à sangliers et à loups
De gauche à droite : Patrik Sastre-Coader et Sébastien Abgrall. | © Paysan Breton – F. Paranthoën

Le président de la Coordination rurale du Finistère Sébastien Abgrall va « s’atteler à la création d’une section Jeunes. Beaucoup nous rejoignent car ils ne se retrouvent pas dans les autres discours. Nous avons aussi des citoyens qui se rapprochent de nous », explique le responsable, lors de l’assemblée générale qui se tenait cette année à Lothey.

Le syndicat veut « se montrer proactif sur des sujets comme les algues vertes. Nous en avons assez de voir les agriculteurs stigmatisés. Nous ne nions pas l’impact de nos activités agricoles, mais les services de l’État et les collectivités doivent aussi balayer devant leur porte ». Le président envisage de créer un GAR, pour groupement des acteurs de la ruralité, qui peut rassembler « des maires, des forestiers, des citoyens, des propriétaires privés, des chasseurs pour défendre la ruralité ».

Lors de cette assemblée, un point a été fait sur le sujet des zones de protection forte (ZPF). Sont-elles synonymes pour la Coordination rurale du Finistère de la fin de l’élevage ? Le syndicat craint « un effet cliquet car on ne peut pas revenir en arrière avec les zones Natura 2000, première étape avant de passer en ZPF. Avec ces zones, on met sous protection des espaces où la biodiversité se porte bien », déplore Patrik Sastre-Coader, membre de la CR 29. Avec un objectif de 30 % du territoire terrestre en zone protégée, puis de 10 % en ZPF, « on va créer des réserves à sangliers et à loups. Nous, agriculteurs, ne pourront plus y aller. Et la totalité de ces 10 % ne pourra pas être située au cœur des Monts d’Arrée. Il faudra trouver des territoires ailleurs. Mais où ? », s’interroge-t-il.

La présence du loup inquiète la Coordination rurale. « Après les moutons, ce sont les bovins et les chevaux qui sont attaqués. Si on ne traite pas le problème de façon sérieuse, les gens vont le régler par eux-mêmes », craint le président.

Fanch Paranthoën


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