Gestion de l’eau : Le casse-tête breton du changement climatique

15229.hr - Illustration Gestion de l’eau : Le casse-tête breton du changement climatique
L’abreuvement des animaux d’élevage est le premier poste de consommation d’eau de l’agriculture bretonne.

Le cliché veut qu’il pleuve constamment en Bretagne. Sauf que la région n’est pas couverte de grandes nappes phréatiques, ce qui rend la gestion de l’eau complexe. La part majoritaire de l’eau utilisée par l’agriculture en Bretagne est consacrée à l’abreuvement du cheptel, rappelle la direction régionale de l’environnement (Dreal). Avec « moins de 4 % du volume total d’eau brute déclaré », les prélèvements pour l’irrigation y sont « mineurs », confirme le Conseil économique et social régional (Ceser) dans une note. Mais, précise-t-il « la question prend une acuité particulière au regard des conséquences possibles des changements climatiques ». Dépendante des pluies annuelles À l’instar du reste de la France, les solutions à mettre en place pour mieux gérer la ressource font débat. Alors que la Chambre régionale d’agriculture a organisé son premier forum de l’irrigation en septembre 2022, l’association Eau et Rivières prône une meilleure connaissance des prélèvements d’eau par la filière élevage. Quant à l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, elle plaide pour une meilleure retenue de l’eau dans les sols. Selon le Ceser, l’avenir de l’eau bretonne passera quoi qu’il en soit par une « modification des orientations agricoles ». Lorsque l’on parle d’eau, la Bretagne est, à bien des égards, un cas à part. Notamment parce qu’elle présente une géologie singulière. « Nous avons essentiellement des roches anciennes, du granit ou du schiste, qui retiennent moins d’eau que les roches sédimentaires », explique Flora Lucassou, ingénieure hydrogéologue et environnement au Bureaude recherches géologiques et minières (BRGM). « Par ailleurs, la région n’est pas couverte de grandes nappes phréatiques, mais de petits aquifères qui contiennent des quantités d’eau plus limitées. » Cette situation rend la Bretagne structurellement «  très dépendante de ses pluies annuelles, et ce en raison de stocks qui ne peuvent se cumuler sur plusieurs années ». «  L’approvisionnement en eau dépend…

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