c9368.hr - Illustration Lait : Un coût de revient en trompe-l’œil
L’observatoire analyse les chiffres des exploitations spécialisées à plus de 70 % en activité bovin lait.

Lait : Un coût de revient en trompe-l’œil

C’est un peu moins que le chiffre provisoire de 402 €/1 000 L annoncé en avril dernier : le coût de revient définitif 2020 s’établit à 399 €/1 000 L, a calculé le centre de gestion breton à partir de 2 095 exercices comptables clôturés en 2020. Si ce coût de revient est à 1 euro près le même qu’en 2019 (398 €), il est 14 € plus élevé que celui de 2018 (385 €/1 000 L). Et puis, surtout, cette quasi-stabilité est le fruit d’une dilution des charges de structure sur un volume toujours plus important.

Des nuances entre départements

« La hausse du coût alimentaire est minime, de 1 €/1 000 litres », observe par ailleurs Cerfrance. Hausse qui porte essentiellement sur les achats de fourrage. « Le recul des coproduits de près de 3 €/1 000 L
– aides et produit viande – est compensé par la hausse de 5 % des volumes produits par unité de main-d’œuvre. En effet, celle-ci entraîne une dilution de la rémunération de la main-d’œuvre aux 1 000 litres » , détaillent les responsables de l’étude. Et d’ajouter :  « Les autres charges sont stables ».

Sur le poste alimentation, ces évolutions peu marquées sont toutefois légèrement contrastées entre les départements. « Nous observons une hausse de 3 €/1 000 litres en Ille-et-Vilaine, et une relative stabilité ailleurs, voire une faible baisse de moins d’un euro dans les Côtes d’Armor », commente Cerfrance Bretagne. « La hausse des volumes produits par unité de main-d’œuvre est générale, mais plus marquée en Ille-et-Vilaine, et plus faible dans le Finistère et les Côtes d’Armor ».

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Qu’intègre le prix de revient ?

Le coût de revient résulte de la différence entre le total des charges engagées pour la production laitière d’une part, et les coproduits affectés à cet atelier d’autre part : réformes, veaux laitiers ; aides et indemnités. Les contours de l’atelier bovin incluent la production laitière, l’élevage de génisses de renouvellement et la production fourragère. Les céréales produites sur l’exploitation qui entrent dans l’alimentation des bovins sont cédées à cet atelier au prix du marché. Les exploitations retenues n’ont pas d’activité significative d’engraissement de veaux de boucherie ou de taurillons.

En avril dernier, Cerfrance s’est engagé à publier en août le coût de revient du lait conventionnel 2020 produit en Bretagne. Nous sommes au rendez-vous et nous sommes persuadés que cet indicateur trouvera toute sa place et toute sa légitimité dans le cycle de négociations qui va démarrer dès le mois de septembre. Ce nouvel observatoire est la déclinaison pour la Bretagne de l’indicateur national de l’interprofession laitière. C’est un focus sur notre territoire qui vient compléter une vision nationale tout à fait nécessaire par ailleurs. Les premières tendances 2021 seront publiées en décembre.Gérard Roulleau, Président Cerfrance Bretagne

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