logo-anti-coupure-tronconneuse - Illustration Pantalon, chaussure : un logo pour la protection anti-coupure

Pantalon, chaussure : un logo pour la protection anti-coupure

Le port de chaussures et d’un pantalon anti-coupures est nécessaire pour protéger les zones du corps les plus exposées.

« Sur les chantiers, statistiquement, la majorité des accidents causent une blessure au-dessus du genou gauche. Le rebond est tellement rapide et les dégâts tellement graves…», explique Robert Dantec, spécialiste en bûcheronnage. Celui-ci intervient à l’occasion des journées de prévention sur l’usage en toute sécurité de la tronçonneuse, organisées chaque hiver par les élus locaux de la MSA d’Armorique.

20 tours en une seconde

Les tronçonneuses standard présentent un guide de 45 cm, soit une périphérie d’1 m. « La chaîne tournant à 20 m / s, elle fait donc 20 fois le tour en une seconde. À cette vitesse, on n’a pas le temps de comprendre. » Le spécialiste poursuit : « Une tronçonneuse ne coupe pas, elle arrache. Les maillons gouges de sa chaîne travaillent comme des ciseaux à bois. Quand ils pénètrent dans le mou de la chair, cela fait du hachis… En présence d’huile, cela s’infecte : les plaies de tronçonneuse sont difficiles à soigner. »

Très efficace salopette anti-coupure

Heureusement, les vêtements de protection ont beaucoup évolué dans le temps. « Aujourd’hui, on ne voit plus de blessure subie par une personne portant un pantalon anti-coupure. » Ce dernier est composé de fibres nylon qui, au premier contact avec la chaîne, n’ont pas beaucoup de chemin à parcourir avant de s’accumuler dans la cloche de la machine déclenchant son arrêt. « Pour comprendre le principe, essayez de couper une botte de paille à la tronçonneuse : l’engin va vite caler. »    

Dans les boutiques d’outillage, il existe plusieurs produits vendus pour protéger les jambes lors de l’activité de bûcheronnage. Robert Dantec fait le tri. « Les pantalons de débroussaillage à 40 € ne sont pas du tout adaptés, ils ne présentent d’ailleurs pas le logo anti-coupure. » Les sur-pantalons type cow-boy sont homologués mais peu pratiques. « Opter de préférence pour une salopette qui a l’avantage grâce à ses bretelles de limiter la sensation de poids du pantalon et de s’adapter plus facilement au changement de gabarit de l’opérateur. » À enfiler comme un vêtement à part entière, sans pantalon en dessous, pour se déplacer plus confortablement. Pour un bon équipement, compter 100 €. La marque Sip est une des références du marché. « Plus spécifiquement pour l’élagage,  pour 150 €, il existe des pantalons élastiques pour évoluer aisément dans les arbres. »  

Ensuite, la réglementation impose une continuité de protection entre le pantalon et les chaussures. « Il faut choisir des chaussures 100 % anti-coupure. Chercher le logo pour les identifier. Une paire coûte 200 €, c’est le prix de la sécurité. » Il existe également des surbottes homologuées : « Très peu pratiques sur le terrain, elles sont à éviter. »  

Pour le haut du corps, il y a aussi des vestes forestières. « Par contre, les gants et manchettes ne portent jamais le logo anti-coupure. Les fibres des manchettes ne sont pas assez longues pour pouvoir jouer leur rôle de protection contre la chaîne. » Pour le spécialiste, les chaussures et le pantalon sont incontournables.

Lire l’étiquette à l’heure du choix

Parmi les pantalons portant le logo anti-coupure, il y a trois catégories : 20, 24 ou 28 m / s. « Le standard, suffisant pour une utilisation à la campagne, est homologué à 20 m / s ». Ensuite, les lettres A, B et C désignent la surface de protection. « Pour un pantalon C, les deux jambes sont protégées. »


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