Bac pro Sapat / Participer à la vie des territoires ruraux

Léna Blanc et Noémie Tarin sont deux élèves investies dans leur formation et leur lycée. Dans le Bac pro Sapat, il n’y a pas que le “service aux personnes”. La fin de l’intitulé de la formation “animation des territoires” a toute son importance. En effet, c’est un domaine dans lequel Léna Blanc, 18 ans, et Noémie Tarin, 17 ans, élèves en Terminale au Lycée Jean Moulin à Saint-Brieuc (22), s’adonnent avec plaisir, en classe, lors des deux stages annuels et lors des activités extrascolaires que propose le Lycée (voir encadré). Animer des ateliers Noémie Tarin a intégré la formation en 2de, après le collège. Un peu à contre-gré car c’est la vente qu’elle briguait. Et pourtant, aujourd’hui elle est enchantée : « Être avec les personnes âgées, c’est tout simplement incroyable. J'aime cela. » Alors, lors de son dernier stage, elle a rejoint un Ehpad dans lequel elle devait bâtir, en équipe, une animation en adéquation avec les besoins de son public. “Nous avons proposé un atelier chant, une activité qui sortait de l’ordinaire pour cet Ehpad. On a dû se débrouiller, sans budget. Tous les résidents ont pu y participer, l’atelier a été suivi d’un temps convivial.” Sa collègue Léna Blanc, qui a intégré la formation en 1re après un Cap Petite enfance, renchérit : « C’est cela notre mission : être à l’écoute, comprendre les enfants, les adolescents, les adultes, bâtir une confiance entre eux et nous… ». Cette dernière a réalisé son stage dans un centre social où elle a proposé une animation « l'hiver en fête » où divers ateliers se sont enchaînés pour aider à combattre la solitude de certaines personnes après l'euphorie des fêtes de fin d'année. Elles sont ravies d'avoir réussi leurs missions. Un tremplin pour réaliser leurs rêves « Nous avons changé durant notre formation, pris en maturité. On n'est plus là parce qu'il faut être là, on s'est investie », note Léna Blanc. Un investissement qui va forcément porter ses fruits. Et comme mars rime en terminale avec Parcoursup, leurs souhaits vont bon train. Noémie Tarim va demander l'accès aux écoles d'aide-soignant ou de soins infirmiers (Ifsi), ou tenter médecine pour devenir sage-femme. Léna Blanc envisage quant à elle un diplôme d'État de moniteur-éducateur, pour travailler auprès de personnes en situation de handicap. S'ouvrir aux autres autour d'une recyclerie Noémie Tarin et Léna Blanc ont aussi la chance de participer à un programme européen où des équipes en France, Italie, Pologne et Tunisie travaillent avec des associations locales et échangent ensemble autour de leurs projets écologiques. Celui du Lycée Jean Moulin est de sensibiliser autour du recyclage et de bâtir une recyclerie. Tous les ans, une dizaine de jeunes de chaque pays échangent et confrontent leurs opinions sur l'écologie. Les deux Costarmoricaines ont ainsi pu partir en Pologne l'année dernière et leur valise est prête pour l'Italie dans quelques semaines. Dans ce cadre, la classe participe aussi à des ateliers pour créer des sculptures à base de matériaux de recyclage et de la terre (voir photo), qui devraient aboutir à une exposition. Des techniques que ces lycéennes maîtrisent avec art et qu'elles ne manqueront pas de proposer lors de futurs ateliers qu'elles animeront en milieu rural...

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