Les installateurs de panneaux solaires se diversifient en proposant du stockage de l’électricité. « C’est le tout début. Nous voyons passer des devis. Des installations seront réalisées cette année », rapporte Pascal Poudenx, conseiller Énergie à la Chambre d’agriculture – Bretagne. Objectif : « Augmenter l’autoconsommation en stockant l’énergie produite sur place pour l’utiliser quand le soleil ne fait plus fonctionner la centrale. » Produire la moitié de ses besoins Sur les fermes laitières par exemple, l’autoconsommation était jusqu’à présent intéressante en traite automatisée puisque les robots utilisent l’électricité 24 h/24, de façon assez régulière, donc pendant la phase de production des panneaux solaires. En traite conventionnelle, les gros pics de consommation du matin et du soir – une partie de l’année à des horaires où la centrale photovoltaïque ne produit plus ou pas encore – n’étaient pas adaptés à l’autoconsommation. « Mais la possibilité de stocker l’énergie de la journée pour une utilisation décalée à la traite du soir va changer la donne », estime Pascal Poudenx. Et de poursuivre : « Pour autant, le stockage aura aussi tout son intérêt avec des robots de traite ou en ateliers hors-sol où la consommation électrique est mieux répartie dans le temps en augmentant la part d’énergie produite et utilisée directement sur place. » Le stockage pour l’autoconsommation éligible à Agri Invest En 2024, le conseiller a construit un petit outil informatique pour modéliser le gain permis par l’ajout d’un stockage à sa centrale photovoltaïque. « Ce qui compte est l’autonomie du dispositif, c’est-à-dire la proportion des besoins électriques qu’on est capable de couvrir soi-même. Traditionnellement, en autoconsommation, les éleveurs arrivent à diminuer leur consommation d’électricité extérieure de 20 à 30 %. En ajoutant des batteries, les simulations montrent une réduction de 20 % supplémentaires. » En d’autres termes, un projet…

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