Des chemins stabilisés grâce aux dalles drainantes

Les associés ont installé des dalles alvéolées en polyéthylène basse densité pour stabiliser les chemins très fréquentés par les vaches laitières. Un investissement qui va allonger la durée annuelle de pâturage de 1 mois. Sur le Gaec de Coet Roc’h, les vaches laitières vont pâturer jusqu’à 1,2 km. Dans l’objectif de limiter leur passage sur les routes, les associés ont cherché des solutions pour stabiliser des chemins de pâturage fréquentés. Sur une partie, ils ont opté pour des dalles Ecoraster commercialisées par la société Ecovégétal. Elles sont en polyéthylène basse densité recyclé et recyclable, résistantes aux UV et à l’acidité. « Nous en avons acheté pour stabiliser environ 800 m de chemins. 200 m ont été installés. Ils sont souples pour les pieds des vaches », indique Riwan Marquet, associé sur le Gaec avec ses parents Véronique et Gilles et son frère Goulwen. Début mars, après le terrassement puis la pose de 10 cm d’épaisseur de graviers 0/60 mm, les éleveurs ont mis trois jours à quatre personnes pour aménager les 200 m de chemin sur une largeur de 2,66 m. « Les panneaux constitués d’alvéoles vides font 1 m sur 1,33 m et s’assemblent facilement sur le sol. Ils peuvent aussi se découper. Nous avons ensuite rempli les alvéoles de sable. Le chemin est drainant et robuste. Une légère pente renforce l’évacuation de l’eau. Nous pouvons passer en tracteur si besoin. Sur les autres chemins où seront placées les dalles, moins fréquentés, nous passerons juste avec le rotalabour avant la pose des dalles. » 17,30 €/m2 pour les dalles Certes, l’investissement est important – 17,30 €/m2 pour les dalles épaisses de 50 mm choisies sur l’élevage – mais l’installation est faite pour durer avec une garantie de 20 ans. Les éleveurs ont reçu des aides PCAEA pour ces aménagements. « Sur l’hiver, nous pouvons gagner un mois de pâturage avec des économies à la clé. » Le coût alimentaire est déjà bas, à 62 €/1 000 L sur l’élevage. En même temps, en mars, du béton a été coulé sur une partie de chemin en courbe près des bâtiments : sur 60 m et 3 m de largeur. « Avec la hausse des prix du béton, le coût aurait été supérieur si nous en avions mis partout. Nous ne souhaitions pas mettre de l’enrobé non plus, non drainant… ». Les copeaux de bois n’ont pas tenu Il y a 3 ans, les éleveurs avaient essayé de stabiliser leurs chemins avec des copeaux de bois placés sur des graviers 20/40 mm (sur 10 cm d’épaisseur). « Le bois s’est décomposé trop rapidement, au bout de 2 ans, et les vaches revenaient sales du pâturage, avec des boiteries. Chaque année, nous élaguons une partie de parcellaire. Le broyage nous revenait à 2 - 3 000 €/an. Aujourd’hui, le bois est utilisé pour le chauffage de nos maisons sans être broyé. » Le pâturage est géré en paddocks de 2 à 2,5 ha, avec un fil avant en période de forte pousse de l’herbe. Les vaches sortent dès que les conditions le permettent de mi-janvier à mi-novembre. Elles dorment dehors de fin mars - début avril à fin octobre, sur des paddocks dédiés (12 ha au total). Mais elles ont toujours accès à la stabulation. La ration hivernale est constituée d’enrubannage et foin. Entre mai et octobre, les vaches reçoivent de l’affouragement en vert si besoin. Les concentrés sont limités à 1 - 1,5 kg/jour.

Des chemins stabilisés grâce aux dalles drainantes

Gaec de Coet Roc’h, Plouray (56)

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