La gestion à l’échelle de l’élevage passe par la vaccination

La mise en place d’un protocole de vaccination et de mesures de biosécurité ont permis à un élevage morbihannais de 170 truies de gérer la contamination par le virus du SDRP. Historiquement négatif, cet élevage du Centre Morbihan a réalisé des analyses de routine en octobre 2018, dans le cadre de son adhésion à la charte de l’OS Porc Bretagne. Négatif, comme les analyses précédentes. Quinze jours plus tard, le vétérinaire de l’élevage est appelé en urgence pour des diarrhées néonatales sévères. Une recherche du virus SDRP est réalisée fin novembre sur les truies des 9 portées les plus atteintes. Toutes positives. Le virus est également détecté sur les porcelets à sevrer, quelques jours plus tard. L’enquête épidémiologique constate un respect du protocole d’entrée des visiteurs et des transports d’animaux. Le statut des cochettes grand-parentales achetées à l’extérieur est inchangé. En pratique, la biosécurité est renforcée sur l’élevage : protocole d’injection (aiguilles), conduite en bandes strictes, hygiène des intervenants… En parallèle, un protocole de vaccination est adopté : tout l’élevage y passe en décembre 2018. Ensuite, un rappel sur les reproducteurs est effectué tous les 3 mois et les porcelets sont vaccinés au sevrage. La situation s’améliore rapidement. Un suivi PCR des porcelets (fluide de soins) révèle deux sachets positifs en juillet 2019 et janvier 2020. Toutes les autres analyses sont négatives (2 sachets par bande et par mois pendant deux ans). Statut intermédiaire actuellement En mai et septembre 2020, des bandes dites sentinelles ne sont pas vaccinées. L’arrêt de la vaccination des porcelets est décidé en décembre 2020. Un an plus tard, le statut SDRP Intermédiaire est validé pour cet élevage (seulement les truies sont vaccinées). Les performances zootechniques, pendant les 2 années après la contamination, ont surtout été affectées en maternité avec une chute de la productivité des truies : - 5 et - 3 porcelets sevrés par an. Les pertes en croissance ont augmenté, comme l’indice de consommation. Cette dernière année, les résultats redeviennent plus conformes à ceux attendus dans un élevage de ce type : près de 29 sevrés par truie et par an ; moins de 4 % de pertes en croissance, 2,4 d’IC et 743 g de GMQ (8-115).

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