Automatiser le repaillage

En investissant dans 2 distributeurs automatiques de granulés de paille pour le repaillage, les associés du Gaec La Cour mettent surtout en avant le gain de temps. Les associés du Gaec La Cour à Combourg (35), ont investi 54 000 € pour équiper leur site d’élevage de poulets de 2 X 2 000 m2 avec 2 distributeurs automatiques de granulés de paille Firstlit. « Nous avons installé un 1er distributeur en juin 2018 et le 2e au mois de septembre qui a suivi. Chaque appareil est alimenté en granulés de paille par un silo extérieur d’une capacité de 16 m3 ce qui permet de commander 16 tonnes sans avoir besoin d’être à stock zéro. La livraison est effectuée par les mêmes camions que ceux qui livrent de l’aliment. » Pour les poulaillers situés sur les 2 autres sites d’élevage, les aviculteurs utilisent encore une pailleuse Dussau pour les repaillages. Un repaillage 3 fois par semaine Les éleveurs utilisent des copeaux comme litière de démarrage, ils étalent 15 m3 sur 2 000 m2. « Il ne faut pas trop de litière au départ, il faut voir le béton. » Avec la Dussau, le 1er repaillage intervenait entre J 7 et J 14. À partir de J 14 jusqu’à J 35, le rythme d’un repaillage 3 fois par semaine le lundi, mercredi et vendredi est pris. « Cette tâche nous prenait une journée à 2 pour repailler les 4 000 m2, soit 3 jours de travail par semaine. C’est 4 heures par poulailler pour faire le travail comme il faut », estime un des associés. Un dernier rajout de litière est effectué à J 35 après le départ des femelles pour l’abattoir et plus rien jusqu’au départ des mâles à J 44. Diminution du temps de travail L’installation des distributeurs automatiques a permis de gagner beaucoup de temps lors des rajouts de litière. « Maintenant, il suffit d’une personne et de 8 minutes pour repailler 4 000 m2. ». Dès le 1er rajout, les aviculteurs utilisent du granulé de paille acheté à un prix garanti sur 3 ans de 175 €/tonne. Sur un lot de poulet, ils vont étaler entre 8 et 12 tonnes de granulés de paille avec le distributeur pour 4 000 m2 qu’il faut ajouter aux 2 tonnes de copeaux qui servent pour le démarrage. « Je n’ai rien gagné sur mes taux de pododermatites qui sont toujours à moins de 10 %. Là où j’y trouve un gain c’est sur le temps de travail », analyse un des associés en charge de la partie avicole. Mais il faut rappeler que les aviculteurs étaient spécialisés en dinde avant d’élever des poulets et par conséquent ils sont habitués depuis longtemps à faire du repaillage. « Pour moi, c’est la base pour apporter du confort aux animaux, cela baisse la pression sanitaire ce qui entraîne une moindre utilisation d’antibiotiques. » L’aviculteur conseille d’anticiper le repaillage, il ne faut pas attendre que la litière soit sale pour rajouter de la litière. Vu le montant de l’investissement, ce type d’équipement semble intéressant pour des poulaillers de plus de 1 800 m2. Pour l’installation, les associés n’ont pas eu à renforcer la charpente du poulailler pour fixer le rail qui supporte le poids de l’appareil qui a une charge utile de 700 kg. « Je n’utilise pas l’automate de gestion de la distribution de la litière. Je fais uniquement un aller-retour lors des opérations de repaillage. » L’aviculteur apprécie le plateau situé à l’arrière du distributeur. Dans cette configuration, il fait avancer le matériel à l’aide d’une télécommande. « C’est très pratique, je m’en sers pour transporter du matériel dans le poulailler lorsqu’il faut faire des réparations. Je peux aussi mettre des seaux avec de l’aliment au moment du démarrage ou encore ramener les cadavres de poulets ou de dindes pour ne pas à avoir à les porter. »

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