Bio : Plus de 1000 fermes dans le Finistère

Le cap des 1 000 fermes en bio a été dépassé dans le département. La ferme de Trévarn de Saint-Urbain est l’une des dernières à s’être convertie. « Le nombre de fermes bio a été multiplié par 4 en 15 ans », chiffre Nolwenn Virot, maraîcher et président du Gab 29. Cette expansion s’explique « en partie avec le développement des productions laitières et légumières dans le département ». Résultat : le cap des 1 000 fermes est dépassé ; le Finistère est au-dessus des moyennes nationale et régionale avec ses 15,6 % de structures en agriculture biologique. 72 ha, 70 vaches Pour symboliser ce passage de millier de fermes, le Gab 29 et la Maison de l’agriculture biologique (Mab) se sont rendus à la ferme de Trévarn, à Saint-Urbain. Olivier et Jean-François Glinec produisent du lait. Les 72 ha de prairies permanentes suffisent à nourrir le troupeau de 70 vaches. Dans ce système très herbager, le passage à une agriculture biologique s’est naturellement opéré. « Les autres producteurs du site nous ont poussés à faire le choix de la production biologique. Nous utilisions un peu d’azote minéral avant la conversion pour la pousse de l’herbe. Nous avions aussi une réflexion sur l’émission des GES de ces engrais minéraux », explique Jean-François Glinec. À la ferme de Trévarn, 3 activités indépendantes ont été créées, avec un fromager qui transforme entre 30 000 et 40 000 L de lait, un brasseur à mi-temps ainsi qu’une maraîchère sur 1,5 ha. Ne pas chercher le volume Côté production laitière, les associés ferment la salle de traite pendant l’hiver, période où les animaux reçoivent du foin et de l’enrubannage. Les vêlages de printemps groupés sont actuellement réalisés aux 2/3. « Les vaches produisent 4 000 L de lait, sans aucun intrant (concentrés ou minéraux). Elles font entre 7 et 8 lactations. C’est une petite ferme qui nous dégage un fort revenu ». Pour pouvoir se passer de la fertilisation minérale, les éleveurs ont décidé de réduire l'effectif de leur troupeau. Le passage à une agriculture biologique peut paraître simple dans la structure, « il faut toutefois bien avoir en tête le cahier des charges AB. Il ne faut pas chercher du volume », conseille Jean-François Glinec. L’éleveur se réjouit de la bonne entente avec les voisins de la ferme, « qui sont clients de nos produits. C’est un gage de réussite, nous sommes en accord avec les gens du quartier ! », conclut le Finistérien.

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