Chauffer l’eau de buvée des veaux grâce au soleil

Mathieu Gomet qui élève 500 veaux a investi dans 80 m2 de panneaux solaires thermiques. Le retour sur investissement de 7 ans pourrait être raccourci par les prix élevés actuels de l’énergie. Fin 2021, le prix du gaz a commencé à s’envoler. « En décembre, je me suis posé la question de l’énergie que j’utilise pour chauffer l’eau de buvée de mes veaux : c’est la charge opérationnelle la plus importante sur l’élevage », relate Mathieu Gomet, éleveur à Plédéliac, qui s’est installé en 2016. Il est à ce moment contacté par Christophe Philippe, de l’entreprise Sunoptimo, qui lui propose la solution Opticube : des panneaux solaires thermiques avec leur local technique placé dans un container recyclé dessous. « Il n’y a pas de perte de place sur l’élevage et je n’ai pas eu à demander un permis de construire », apprécie l’éleveur. En intégration avec la société SVA Jean Rozé, il gère 500 places de veaux de boucherie répartis dans trois bâtiments : deux bâtiments de 100 places chacun avec des cases à 2 buvées/jour et un bâtiment avec un Dal (4 cases de 75 veaux à 3 buvées/jour). « Chacun des deux systèmes d’alimentation dispose de sa chaudière gaDans le bâtiment avec Dal, elle fonctionne en permanence. » 32 panneaux sur 4 rangées Les 32 panneaux solaires thermiques (80 m2) installés en août dernier à proximité des bâtiments, permettent à Mathieu Gomet de fortement réduire sa facture de gaz. « Selon les calculs réalisés il y a un an, intégrant une aide ‘Fonds chaleur’ de l’Ademe de plus de 50 %, le retour sur investissement était de 7 ans. Vu le contexte actuel, il devrait être encore plus rapide. » Pas de stockage de l’eau de buvée « La chaleur emmagasinée dans les panneaux solaires est transmise à un fluide caloporteur qui est orienté vers un échangeur de chaleur via un premier circuit avec pompe. Un deuxième circuit amène l’eau de l’échangeur à deux ballons de stockage d’une capacité de 3 000 L chacun. L’eau de buvée arrive froide dans ces ballons via un serpentin en inox alimentaire immergé dans ceux-ci. Puis une fois réchauffée, elle est acheminée vers les chaudières gaz classiques qui font l’appoint. On parle donc bien de chauffage instantané », explique Christophe Philippe. Selon la météo et la saison, la température varie dans les panneaux. « Le circuit ne se met en route que quand la température des panneaux est supérieure de 5°C à celle en bas des ballons. Le système dispose d’une autovidange automatique du liquide des capteurs quand ils ne fonctionnent pas avec stockage dans un réservoir. Cela permet de dimensionner le projet selon la taille optimale, sans limite technique liée à la surpression. »

Chauffer l’eau de buvée des veaux grâce au soleil

EARL Les Tunnels, à Plédéliac (22)

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