rucher - Illustration Une production bretonne apicole sédentaire

Une production bretonne apicole sédentaire

La Bretagne est une région de tradition apicole, avec plus de 4 000 apiculteurs, détenteurs d’environ 55 000 ruches. Avec 700 à 1 200 tonnes de miel produit, suivant les années, elle ne représente cependant que 5 % de la production nationale, principalement réalisée dans le sud de la France. 60 % des ruches bretonnes, soit plus de 30 000 ruches, sont détenues par des apiculteurs professionnels. « On estime qu’ils sont 140 à posséder plus de 50 ruches, la moitié étant des agriculteurs à titre principal, l’autre moitié des pluriactifs », décrit Rémi Padé, animateur de la section apicole du GIE Élevages et de l’Association de développement apicole (ADA) pour la région Bretagne.

La production est en expansion. Un développement intéressant pour le renouvellement des générations. Il recense en effet depuis quelques mois de nombreux contacts avec des porteurs de projets, en reconversion professionnelle ou en projet de création d’une activité apicole, sachant que pour une 1/2 SMI (superficies minima d’installation), il faut posséder 200 ruches.
Par rapport à d’autres régions, la filière bretonne se démarque par une production très sédentaire. Seule une faible part des apiculteurs transhument, en quête de miels de cru hors de Bretagne, nécessitant une charge de travail importante et un travail impératif de nuit.

[caption id=”attachment_18917″ align=”aligncenter” width=”600″]RémI Padé animateur section apicole du GIE Élevages de Bretagne. Rémi Padé, animateur section apicole du GIE Élevages de Bretagne.[/caption]

La filière cherche à se structurer. Un projet de création d’interprofession est en cours au niveau national depuis cet automne mais peine à se mettre en place. « La France est en retard par rapport à d’autres pays quant à la sensibilisation de l’implication des abeilles dans les productions agricoles », analyse Sébastien Carniaux, apiculteur à La Chapelle-des-Fougeretz (35). Sur l’Hexagone, on ne recense que des petites entités, les plus grandes entreprises possédant 2 000 ruches, taille des plus petites exploitations apicoles par exemple en Australie, Nouvelle-Zélande… « La filière française a ainsi manqué de cohésion, de développement et de recherche », selon le producteur.

Une structuration régionale

L’Association de développement apicole concoure au développement de l’apiculture bretonne, en assurant la coordination des actions régionales. Constituée par la commission apicole du GIE Élevages de Bretagne, elle fédère l’ensemble des 10 structures apicoles bretonne, regroupant les 4 groupements sanitaires départementaux, les 4 syndicats apicoles départementaux, le syndicat des apiculteurs professionnels de la Bretagne et le conservatoire de l’Abeille noire de Ouessant. Une de ses missions consiste à sensibiliser les agriculteurs de la région pour une meilleure prise en compte de l’apiculture et des abeilles au regard de leurs pratiques.


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