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Viande bovine : une approche personnalisée de la ration

Jean-Luc Micout, de l’Earl de Coat Compes, a démarré son activité d’engraissement de vaches, il y a 8 ans, à Brasparts (29). Sous label Limousin, il cible des croissances rapides et efficaces et des animaux bien conformés. L’alimentation a donc un rôle essentiel à jouer dans l’atteinte de ses objectifs.

Jean-Luc Micout doit respecter un cahier des charges précis pour répondre aux attentes du Label Limousin et se fixe systématiquement des axes de progrès dans la conduite de son élevage. Côté nutrition, il collabore avec Glen Elléouët, référent bovin viande Triskalia. Pour l’alimentation des femelles à l’engraissement, ce dernier a mis en place, il y a deux ans, une ration personnalisée afin de respecter les pratiques de l’éleveur de s’adapter aux fourrages produits sur l’exploitation.

Repères

  • EARL de Coat Compes à Brasparts (29), Jean-Luc Micout ;
  • Naisseur, 70 mères, vente des mâles en broutards, engraissement des femelles pour le Label Limousin ;
  • 2 000 m² de pintades et coquelets ;
  • SAU : 90 ha de surface en herbe ;

Résultats d’abattage des génisses :

  • Poids de carcasse : 380 kg ;
  • Classement moyen : U- ;
  • Durée engraissement : 4/5 mois ;
  • Durée de finition : 3 mois ;
  • Âge moyen des génisses : 32 mois ;

Viser des croissances rapides

Les femelles sont engraissées en ration sèche afin de favoriser l’ingestion et d’obtenir des croissances rapides. Jean-Luc précise : « jusqu’à il y a deux ans, je leur donnais de la pulpe de betterave et un complémentaire (Bufflo unique) mais cela devenait une corvée de réaliser le mélange au seau. J’ai demandé à Glen Elléouët s’il pouvait me proposer une ration me permettant de conserver les mêmes apports. » Dans ce cas de figure, il a proposé un aliment à la carte baptisé “Idéliz Coat Compes” en totale adéquation avec ses objectifs.

Jean-Luc Micant tenait à garder la pulpe de betterave en base alimentaire : « Je lui ai proposé d’essayer un aliment tout en un qui offre de nombreux avantages, sans surcoût, bien au contraire : moins de manipulations, c’est du temps de dégagé. Et proposer un aliment homogène évite les déséquilibres nutritionnels. » L’éleveur a rapidement adopté ce nouvel aliment qui donne entière satisfaction en matière de distribution et de résultats. Par ailleurs, dans son système de production, Il exploite au maximum sa surface en herbe, que ce soit sous la forme de pâturage ou de foin, voire d’un peu d’enrubannage. « La totalité des vaches étant sous label Limousin, je les fais pâturer au minimum 6 mois de l’année », précise Jean-Luc Micout.

[caption id=”attachment_21847″ align=”aligncenter” width=”800″]Jean-Luc Micout utilise principalement du foin dans l’alimentation des vaches allaitantes. Jean-Luc Micout utilise principalement du foin dans l’alimentation des vaches allaitantes.[/caption]

L’éleveur et Glen Elléouët axent leur travail sur la qualité colostrale et la tonicité des veaux à la naissance, limitant ainsi les risques de troubles sanitaires. Pour faciliter les démarrages, l’éleveur utilise un minéral enrichi en sélénium et en vitamine E (Minadélys maïs). Le sélénium a un rôle déterminant au moment du peri-partum (mammites, métrite, non-délivrance, kystes ovariens…) et sur les retours en chaleur. La vitamine E, essentiellement apportée par l’alimentation, joue un rôle d’anti-oxydant biologique. En cas d’apport déséquilibré, des dégénérescences musculaires peuvent apparaître. Et un pépin sanitaire peut rapidement pénaliser les croissances.

Crise des productions agricoles

Face à la crise qui touche les filières agricoles, Triskalia est aux côtés des agriculteurs bretons et soutient :

  • La défense des emplois dans l’agriculture et l’agroalimentaire (1 agriculteur = 7 emplois induits).
  • La revalorisation des produits agricoles et alimentaires.
  • L’étiquetage indiquant l’origine des produits alimentaires.
  • L’harmonisation sociale, fiscale et environnementale dans l’Union Européenne.

Ce message de solidarité est relayé par une affiche dans les 213 magasins de la coopérative répartis sur toute la Bretagne (Point Vert, Cultivert, Magasin Vert…).

Ces étapes validées, place à la stratégie 2016

Jean-Luc Micout et Glen Elléouët vont maintenant travailler sur la phase de pré-engraissement en la rendant encore plus performante. L’idée est de retarder l’entrée en finition avec des animaux un peu plus âgés et d’intégrer un peu de céréales dans l’alimentation. En parallèle, l’éleveur va également chercher à valoriser au maximum les mâles à la vente. L’alimentation sera donc un peu revisitée, afin de valoriser les fourrages produits sur l’exploitation et accélérer les croissances.

Afin d’optimiser les performances technico-économiques, l’éleveur et Glen Elléouët vont poursuivre les réflexions sur la conduite du troupeau. En ce qui concerne les pratiques, peser les animaux s’avèrerait intéressant pour mesurer  la concurrence à l’auge, effectuer un suivi individuel des croissances ou encore faciliter la décision de vente. « Ce suivi des pesées nous a permis de fixer précisément nos objectifs actuels : 650 kg sur pieds ou 350 kg de carcasse minimum » confie Jean-Luc Micout. Les pesées seraient déterminantes pour vérifier les performances de la phase de pré-engraissement de la stratégie 2016… À voir ! Carole Perros / Triskalia


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