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Les JA poursuivent la croisade de l’étiquetage

Les Jeunes Agriculteurs se battent pour obtenir l’étiquetage d’origine des produits laitiers. Leur opération « Lait de Nulle Part » tend à stigmatiser auprès des consommateurs les grandes marques que ne jouent pas le jeu de la transparence.

Depuis le début d’année 2015, les Jeunes Agriculteurs se mobilisent pour exiger l’étiquetage de l’origine des produits alimentaires. « Alors que les réglementations fiscales, environnementales et sociales sont différentes pour les éleveurs français par rapport aux éleveurs des autres pays, il devient vital de mentionner l’origine des produits afin que les consommateurs puissent faire leur choix en connaissance de cause », martèle José Jaglin, responsable à JA 22 et JA Bretagne.

C’est pourquoi, dans la lignée des opérations « Viande de Nulle Part », le syndicat régional des jeunes poursuit ses actions en se concentrant sur les produits laitiers. Avec « Lait de Nulle Part », lancée au Space en septembre dernier, « il s’agit pour nous de montrer du doigt les bonnes et les mauvaises pratiques des entreprises en matière d’étiquetage sur les produits présents en supermarché. » Cela à l’aide d’autocollants « Lait de Nulle Part » pour désigner les produits laitiers dont l’origine n’est pas mentionnée et d’autocollants « Lait d’Origine Connue » pour les produits dont l’origine du lait est mentionnée, « qu’elle soit française ou d’autre pays ».

Des grandes marques qui entretiennent le flou

Samedi 7 novembre, les Jeunes Agriculteurs de Bretagne et des Pays-de-la-Loire ont mené des opérations simultanées dans les départements. Dans les Côtes d’Armor, une dizaine de producteurs ont mené des con-trôles sur l’étiquetage des produits laitiers auprès de six enseignes : Lidl et Carrefour à Guingamp, Intermarché et Super U à Loudéac, Aldi et Leclerc à Lamballe… « C’était l’occasion également de sensibiliser les consommateurs au problème de la mention d’origine dans la grande distribution. Les GMS n’étaient pas visées ce samedi, mais bien les grandes marques qui entretiennent volontairement le flou dans leur packaging. » Les JA 22 ont fait le tour des rayons et apposé leur signalétique sur de nombreuses références. « Yaourt, fromages, pâtes pressées… Nous avons encore constaté qu’il y a très peu de mentions d’origine sur les produits transformés. Sans parler des promesses de type « Baratté en Normandie » qui portent à confusion… » Sur le créneau du lait UHT, par contre, la situation est « meilleure » : de nombreuses références présentent le logo du Syndilait, lancé en début d’année, « lait conditionné et transformé en France ».

Sur le modèle des Viandes de France, un logo laitier pour 2016 ?

Pour la suite, José Jaglin de JA Bretagne détaille : « Nous avons envoyé des communiqués de presse pour pousser les entreprises laitières à se mettre autour de la table à l’Interprofession. Sur le modèle de la charte graphique Viandes de France, nous avons fait suivre au Cniel un logo permettant d’identifier les produits laitiers français. Nous continuerons nos actions de terrain pour obtenir l’apposition de ce logo sur les emballages, sachant que le travail a été déjà mâché par le secteur de la viande auparavant. Nous avons la volonté que ce logo soit officialisé début 2016… Il sera clair alors que les entreprises qui ne l’utiliseront pas diront implicitement aux consommateurs qu’elles s’approvisionnent à l’étranger… »

Selon un commerçant, le travail sur la viande paie et le lait doit suivre

Globalement, les échanges avec la clientèle ont été constructifs, à l’exception d’un consommateur qui ne comprenait pas « qu’on stickait Lait de Nulle Part une marque française. Certains mélangent marque et origine du produit en lui-même, alors que des industriels font leur communication sur le savoir-faire “made in France”, la transformation sur le territoire, en oubliant de parler de la provenance de la matière première… » Un responsable de magasin a même encouragé les JA : « Il nous avouait que le consommateur faisait aujourd’hui beaucoup plus attention à l’origine depuis le travail mené sur la viande. Il trouvait normal que les produits laitiers suivent le mouvement vers davantage d’étiquetage… » Toma Dagorn

Pour suivre les JA sur internet Page Facebook « Lait de Nulle Part »


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