batiment-volaille-deplace-josse - Illustration Les bienfaits bâtiments déplaçables en aviculture

Les bienfaits bâtiments déplaçables en aviculture

Fabienne et Élie Perche, éleveurs à Bédée (35). Ils utilisent 2 bâtiments déplaçables pour fournir à chaque bande de poulets un parcours où l’herbe a repoussé, mais aussi pour diminuer les risques sanitaires.

« Nous sommes éleveurs sur Bédée (35), en périphérie de Rennes. Face à l’impossibilité d’obtenir du foncier pour nous agrandir, nous avons cherché à mieux valoriser nos produits. Nous avons donc démarré la vente directe en 2002 », témoignent Fabienne et Élie Perche. Le démarrage de l’activité vente directe se fait par un investissement de 15 000 € dans un laboratoire de découpe de viande bovine pour valoriser les vaches et les veaux de race normande. « Cet atelier de découpe et de vente directe sur l’exploitation et sur les marchés vient en complément de notre activité laitière et porcine. »

2 000 volailles vendues en direct par an

« En 2010, pour répondre à la demande de la clientèle, nous créons un atelier volailles : poulets et pintades, ainsi que des canards, oies, chapons et dindes pour noël. Nous vendons 230 volailles en 3 jours pour Noël sur un total de 2 000 sur l’année. » Dans un premier temps, Fabienne et Élie Perche exploitent 2 bâtiments fixes d’une surface de 90 m2 avec parcours extérieur pour l’élevage de leurs volailles. « Afin de développer cet atelier, nous avons investi dans un premier bâtiment déplaçable en 2012 puis dans un second en 2014. » Les éleveurs reçoivent les volailles démarrées et âgées de 21 jours. Elles sont abattues et vendues à environ 110 jours. Les poulaillers sont déplacés entre chaque bande pour fournir aux poulets un parcours où l’herbe a repoussé.

[caption id=”attachment_6642″ align=”aligncenter” width=”300″]Élie et Fabienne Perche. Élie et Fabienne Perche.[/caption]

Les bâtiments déplaçables offrent de multiples intérêts : l’utilisation du parcours est optimisée, la densité peut-être augmentée en bâtiment déplaçable (en bio : 16 poulets/m2 contre 10 en bâtiment fixe). Ce système évite aussi l’accumulation de déjections sur le parcours et par conséquent les incidents sanitaires. C’est un gain de temps au nettoyage lors du changement de bande. Il faut malgré tout indiquer que les aménagements tels que l’eau, l’éclairage, le chauffage, l’aliment sont plus difficiles. Cela demande aussi plus de temps de travail et plus de pénibilité qu’avec un poulailler fixe puisqu’il n’y a pas d’automatisation des tâches. « Le coût de ce type de bâtiment est compris entre 5 000 et 13 000 € pour une surface allant de 30 à 90 m2 (hors transport et aménagement intérieur). » La vente directe pèse aujourd’hui pour 25 % du revenu des éleveurs, le restant se répartit pour 50 % pour l’atelier lait et 25 % l’atelier porc. Nicolas Goualan

L’avis de Félix Mahé, responsable technique de la section avicoledu GDS Bretagne

Avec diverses productions sur une même exploitation, les risques sanitaires inter-espèces sont élevés. En élevage bovins-volailles, il y a des risques de transmission de salmonelles et de botulisme dont certaines sont communes à plusieurs espèces animales. Afin de prévenir ces risques, il est important de séparer strictement les ateliers. Il faut un sas sanitaire en ateliers volailles. Il est essentiel de changer de tenue et de désinfecter ses bottes à l’entrée et à la sortie de chaque atelier. L’idéal est un bac avec de la chaux vive dans le fond et d’en remettre régulièrement quand il n’y en a plus. La décontamination du matériel après son utilisation, ainsi qu’un plan de lutte contre les rongeurs sont des étapes à ne pas négliger. Enfin, il faut prendre des précautions lors de l’utilisation des déjections : bâcher le tas lors du stockage et ne pas stocker, ni épandre le fumier sur pâtures.


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