dominique-le-crom-lait-bio-trefle-mais-herbe-paturage - Illustration L’échange de terres a facilité le passage en lait bio

L’échange de terres a facilité le passage en lait bio

Dominique Le Crom, à Naizin, produit du lait bio depuis 2006. Il ouvre les portes de son élevage le mardi 1er décembre à 14 heures.

Chez Dominique Le Crom, la qualité du parcellaire ne doit rien au hasard. La vingtaine d’hectares échangés avec des voisins a permis d’atteindre une surface de 55 hectares groupés autour de l’étable. Un préalable qui lui permet de miser sur le pâturage et de valoriser la production de ses 47 Montbéliardes en bio. Actuellement, la sole est répartie entre 6 hectares de maïs et 49 hectares d’herbe. « Toutes les parcelles en herbe sont en mélange RGA-trèfle blanc-trèfle violet (20 kg-5 kg- 3 kg). J’ai abandonné le mélange dactyle- trèfle violet. Le trèfle disparaissait rapidement et le dactyle rouille ». La luzernière, en fin de cycle, n’a pas été reconduite. « Je suis un peu déçu des valeurs, même si en année sèche, les rendements sont intéressants ». Un mélange de RGI- Colza est actuellement à l’essai (après une
pâture). Il restera en RGI (régénération naturelle) si le pâturage hivernal se fait dans de bonnes conditions.

Dans le cas contraire, une nouvelle prairie de mélange RGA – trèfles sera implantée. Les paddocks d’un hectare ont laissé la place à des parcelles de 3 à 5 hectares. « C’est plus simple à gérer, le piétinement est moindre et les vaches ont de l’ombre sous les talus arborés. Je change simplement de parcelle tous les jours ». Les fauches sont essentiellement enrubannées (très peu de foin). En juin, les prairies sont broyées pour éviter le salissement. Vers la mi-juillet, le pâturage est complété, en fonction des besoins, par de l’herbe enrubannée. La fertilisation est à base de compost ; 150 tonnes sont achetées chaque année à Arvor compost et épandues en fin d’hiver et au printemps.

Repères

  • Conversion en bio en 2006,
  • 280 000 litres vendus,
  • 55 ha de SAU,
  • 1 UTH,
  • 47 Montbéliardes,
  • Vente en circuit long.

Coût du maïs élevé

Le maïs a un coût relativement élevé sur l’exploitation, avec plus d’une dizaine de passages. « Un cover-crop en début mars et 2 à 3 herses rotatives, avant labour. Ensuite, un nouveau passage de herse et le semis. Le désherbage est assuré par deux passages de houe rotative puis par un binage ». La plupart de ces travaux sont effectués par la Cuma intégrale ce qui allège la charge de travail . Le maïs ensilage est donné en ration hivernale. « J’ai acheté une mélangeuse d’occasion. J’incorpore 5 kg de maïs, 1 à 2 kg de tourteau de soja (27 gr par litre au total) et de l’enrubanné ». Les vaches produisent 7 000 litres par lactation environ, avec, à moyen terme, un objectif de plus de 8 000 litres. « Les tests génomiques sur les génisses et l’utilisation de semences sexées doivent permettre de gagner rapidement du potentiel. Il y a de fortes différences entre les lignées dans le troupeau ». Les vêlages sont étalés sur l’année (73 % de réussite sur les deux premières inséminations). Les génisses vêlent après 30 mois. « Il me manque un bâtiment pour les rentrer en hiver ». 40 tonnes de paille sont achetées chaque année. Sur l’exercice comptable 2013/2014, 246 000 litres ont été vendus. L’exploitation a dégagé 65 000 € d’Exédent brut d’exploitation. Bernard Laurent


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article