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L’air déshumidifié sèche le foin en grange à Saint-Gonnery (56)

Le 12 novembre, à l’occasion des Jeudis du foin, Fabienne et Rémy Gicquel ouvrent les portes de leur élevage. Principale nouveauté : le déshumidificateur qui permet de gagner du temps de séchage.

La passage en bio, en 2012, a sonné le glas de l’ensilage de maïs à l’EARL de la Cavalerie, à Saint-Gonnery, dans le Nord du Morbihan. Cinquante hectares, dont 40 accessibles à la cinquantaine de laitières, sont désormais couverts de prairies multi-espèces. Six autres sont en céréales et 3 en colza grain (pressage sur la ferme pour produire de l’huile et des tourteaux consommés par les vaches). La surface enherbée est répartie entre les parcelles pâturées (35 ha de mélange à base de RGA -TB – fléole – lotier) et fauchées (15 ha de mélanges à base de luzerne – RGH – dactyle ou RGH – trèfle violet).

[caption id=”attachment_8667″ align=”aligncenter” width=”300″]L'air extérieur passe dans le déshumificateur L’air extérieur passe dans le déshumificateur.
Il en est ressorti 40 m3 d’eau environ sur les séchages de l’année 2015. L’air déshumidifié est propulsé par un ventilateur sous les cellules de stockage.[/caption]

Les stocks d’herbe sont essentiels au bon fonctionnement du système de production. « Nous nous sommes orientés vers le séchage en grange pour gagner en sécurité et en qualité de la ration. Contrairement au maïs, la récolte est répartie sur plusieurs mois. L’organisation du travail est facilitée ». Un séchoir a été installé en mars 2015. Les différentes fauches ont été séchées en bâtiment dans les trois cellules de 245 m2 (au total) d’une capacité de stockage de 180 tonnes de MS. La déshumidification de l’air entrant sous les cellules permet de gagner quelques jours de fonctionnement et donc de préserver au maximum la valeur de l’herbe. « Surtout pour les premières coupes de printemps quand l’air est encore bien chargé en humidité ».

L’élevage en chiffres

  • 45 vaches Prim’holstein
  • SAU : 59 ha
  • 325 000 litres de lait vendus
  • Plus de 7 000 litres/VL à 40 TB et 33 TP
  • 2 périodes de vêlages (mars et août)

280 000 euros

La première coupe est réalisée sur 4 à 5 hectares. Les parcelles sont ensuite fauchées toutes les 5 à 6 semaines jusqu’à l’automne. L’herbe reste 2 à 3 jours au champ avant d’être récoltée à l’autochargeuse et reprise à l’étable pour être stockée dans les cellules. Le temps de séchage est de 2 à 7 jours selon la météo. Le foin est entièrement consommé par les laitières. Les génisses sont dans un autre bâtiment et ont du foin séché au champ ou de l’enrubanné. Actuellement, les vaches pâturent et consomment une demi-ration de foin. Elles ont jusqu’à 3 kg de maïs humide en complément (achat de maïs stocké en silo couloir) pour une production de 22 litres/vache/jour. Le foin séché a permis de maintenir la production de lait en septembre et de gagner un point de taux protéique par rapport aux années précédentes. Rien de trop pour amortir un équipement qui revient à 280 000 € au total (16 500 € de subventions à déduire). Le coût électrique global du séchage (8 à 10 €/tonne de MS en moyenne régionale) ne doit théoriquement pas augmenter malgré l’utilisation du déshumidifiateur. Un point qui reste à démontrer selon les éleveurs, avec un peu plus de maîtrise de l’appareil. Bernard Laurent

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