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La qualité bouchère avant tout

Éric Traouen fait partie d’un groupe d’éleveurs de Limousines qui, en respectant un cahier des charges, valorise sa production.

L’élevage finistérien d’Éric Traouen est composé de soixante-dix vaches allaitantes, née et engraissés sur l’exploitation. Pour offrir un produit avec de belles qualités bouchères, il respecte un cahier des charges stricte entre lui et la grande distribution. « Toutes les femelles de moins de 7 ans entrent dans ce circuit de distribution, pour garder une haute qualité de viande, plus tendre. Au total, je vends une trentaine d’animaux par an entre les jeunes vaches et les génisses », confie-t-il. Voilà maintenant deux ans qu’il fait partie d’un groupe de neuf éleveurs, tous orientés vers cette recherche de qualité. Ils livrent 3 bovins par semaine pour approvisionner la grande distribution. L’alimentation, base du cahier des charges, est la même pour tous les éleveurs.

Du lin pour le consommateur

La ration des femelles, composée de « pulpe de betteraves, de luzerne déshydratée, de lin, d’orge, de blé et de tourteau de colza donne du persillé à la viande. Nous sommes sur une formulation d’aliments composés de matières premières non étiquetées OGM, fabriqués dans des usines certifiées pour leurs bonnes pratiques de fabrication », explique Philippe Tastet, technicien chez Nutréa. Pour l’éleveur, cette alimentation donne un bel aspect de poil aux animaux, et permet une croissance régulière. « L’introduction de lin a un coût, mais nous nous y retrouvons au final. Auparavant engagé dans la démarche Bleu Blanc Cœur, je suis habitué à utiliser le lin. La qualité de la carcasse est améliorée, les bouchers savent faire la différence ».

Du côté de la reproduction,

La mise à l’herbe en avril coïncide avec la monte naturelle. « Quatre taureaux, issus d’élevages locaux ou sélectionnés à la station de Lanaud (87), saillissent les femelles au champ. Les vêlages ont lieu en février. Tous les mâles et femelles sont élevés à la ferme. Les JB de 18 mois sont vendus à Bretagne Viande, à Quimper ». Pour sélectionner ses taureaux, Éric Traouen regarde dans un premier temps « le critère de facilité de naissance. Je privilégie également l’aptitude à l’allaitement pour faire pousser rapidement les veaux ». Émir, Do It All, Échec Noz et Jile ont été préférés pour respecter ces qualités recherchées.

Se rencontrer pour échanger

Après une visite de la charcuterie André Loussouarn de Leuhan, Éric Traouen a accueilli lors d’une journée de visite de l’exploitation différents acteurs de la filière : bouchers de centres Leclerc de Carhaix et de Pont-l’Abbé, représentant de l’abattoir de Kerméné, technicien aliment… Tous ont pu se rendre compte de l’investissement de l’éleveur. « Notre portrait est affiché dans le rayon boucherie lorsque nos animaux sont proposés aux clients. C’est important pour les bouchers de connaître l’élevage, pour répondre aux questions des consommateurs. C’est un argument de vente ». Et le producteur va plus loin : « Chaque année, nous participons à une animation commerciale au sein même du supermarché, pour entretenir la relation avec l’acheteur ». Prochaine étape du groupe d’éleveurs : la visite de l’abattoir, pour garder des liens forts dans la filière. Fanch Paranthoën


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