Dans un élevage en crise, les ETA comptent sur la Région

Les entrepreneurs de travaux espèrent qu’ils seront considérés de la même manière que les Cuma par la nouvelle équipe au Conseil Régional. 

La loi portant sur la « Nouvelle Organisation territoriale de la République » dite Loi « Notre » a été publiée au Journal officiel du 8 août 2015. « Ce texte supprime la clause générale de compétence pour les départements et les régions. La Région Bretagne est désormais responsable de la politique de soutien aux petites et moyennes entreprises tandis que les départements se limiteront aux compétences de solidarité, notamment le versement du RSA », explique Jean-Marc Leroux, délégué régional d’Entrepreneurs des territoires (EDT) Bretagne. « Nos relations avec le Conseil régional ont justement été compliquées en 2015… L’ancien vice-président chargé de l’Agriculture ayant décidé de cibler les aides en priorité vers les Cuma malgré notre opposition : nous demandions que l’équité soit respectée. » Au syndicat, on regrette notamment que « l’instruction des dossiers n’ait été ouverte qu’en juillet pour les ETA contre mars pour les Cuma. Le financement de beaucoup de matériels n’a pu être aidé. »

[caption id=”attachment_13109″ align=”aligncenter” width=”300″]Évolution du nombre de salariés en Bretagne Évolution du nombre de salariés en Bretagne.[/caption]

Malgré tout, sur 2015, une enveloppe de 338 000 € a été accordée par le Conseil Régional de Bretagne aux entreprises de travaux agricoles. Et un nouveau dispositif de soutien, « annulé pour des raisons juridiques », devait démarrer le 30 novembre dernier. Aujourd’hui, suite aux élections des 6 et 13 décembre, la profession espère « être entendue par les représentants de la nouvelle mandature. Nous attendons notamment le redémarrage des aides le plus rapidement possible… » Par ailleurs, alors que leur assemblée générale se tient à Lorient ce vendredi 29 janvier, les entrepreneurs bretons s’inquiètent de la santé des filières agricoles.

Le nombre d’équivalents temps plein progresse toujours dans les ETA

Frédéric Jan termine sur une note positive. « D’abord, le cours du carburant est bas, ce qui redonne un peu d’oxygène à nos entreprises dont le résultat moyen 2014 se situait entre 0 et 1 %. Leur chiffre d’affaires continue de progresser. Et surtout, notre secteur continue à créer de l’emploi : aujourd’hui, nous représentons plus de 4 600 emplois en Bretagne… » Un exemple de plus d’activité qui serait pénalisée, voire menacée, si l’État ne trouve pas des solutions pour soutenir et conserver son agriculture.

« Avec les éleveurs dans la réussite et la difficulté »

« La crise économique que subissent les exploitations laitières et porcines se répercute sur nos entreprises qui peinent à encaisser les créances. Il convient donc d’être vigilants quant à nos trésoreries », rappelle le morbihannais Frédéric Jan, président du syndicat EDT Bretagne. Cependant, en 2015, « nous avons fait le choix de participer à toutes les actions de mobilisation lancées par les 4 FDSEA, notamment “la Nuit de la détresse” le 2 juillet et le convoi vers Paris du 3 septembre. Nous devons être aux côtés de nos clients agriculteurs dans les réussites mais aussi dans les difficultés. La solidarité ne doit pas être un vain mot. » Toma Dagorn


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