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Aviculture : des prix insuffisants pour investir

Les éleveurs sont dans la rue en ce moment pour demander un paiement de leurs produits à leur juste valeur. Pourtant, on ne parle pas de la production avicole qui a bien besoin d’une revalorisation des contrats. 

Les actions menées ces derniers jours par les éleveurs mettent en exergue les très graves difficultés des productions bovine, porcine et laitière. Comme on ne parle pas de volaille, on pourrait considérer que tout se passe bien, mais c’est loin d’être le cas. Lorsque l’on demande à un aviculteur si « ça va », il répond positivement. Derrière cette réponse, il faut comprendre « mes poulaillers sont chargés et j’ai du travail. » Cela ne veut pas dire « je gagne ma vie ». Didier Goubil, président du pôle aviculture des Chambres d’agriculture de Bretagne explique : « Les éleveurs maintiennent les marges brutes en faisant plus de lots, mais ce n’est pas durable. L’an dernier, un éleveur de poulet a fait 8 bandes au lieu de 6 pour conserver son niveau de rémunération. C’est 1/3 de travail supplémentaire, pour ne pas gagner plus. »

Un communiqué de la Confédération française de l’aviculture (CFA) souligne : « La situation des filières avicoles est moins dramatique que pour les autres productions. Malgré tout, les prix à la production des éleveurs de volailles, d’œufs, de lapins et de palmipèdes gras sont insuffisants pour assurer le nécessaire renouvellement des investissements. Aujourd’hui un récent investisseur ne dégage pas de revenu qui lui permette de vivre correctement de son métier. Les résultats de l’enquête avicole réalisée par les Chambres d’agriculture de l’Ouest sur l’année 2014 confirment ces éléments et démontrent qu’il est toujours difficile de s’installer en aviculture surtout avec un bâtiment neuf. Comment, dans ces conditions, la production de volailles de chair pourrait-elle rester attractive alors qu’elle a tant besoin de renouveler un parc de bâtiments vieillissant et de trouver des jeunes pour assurer l’avenir de la production ? La CFA appelle ses partenaires d’aval et de la grande distribution à rouvrir sans délais les négociations commerciales dans l’ensemble des productions avicoles. Ce besoin de revalo- risation est clairement démontré en production de volailles de chair par l’indicateur officiel publié par le ministère de l’Agriculture. » Nicolas Goualan


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