jeune-agriculteur-crise-elevage-manifestation-ettiquetage-origine-viande-porc-paris-etat-gouvernement - Illustration Le problème agricole est européen

Le problème agricole est européen

Étiquetage de l’origine, arrêt des distorsions de concurrence, soutien de l’État pour un juste retour de la valeur ajoutée aux producteurs… Les JA veulent des mesures structurelles et non des aides.

« Ce n’est pas une crise de modèle ou de système. L’origine de la crise agricole provient d’un déséquilibre de l’offre et de la demande sur les marchés européens », expliquait Olivier Allain, vice-président du Conseil régional en charge de l’agriculture, en conférence de presse, jeudi 28 janvier. La table ronde, organisée par le préfet de Bretagne, Patrick Strzoda, venait d’être annulée et reportée à une date ultérieure pour cause de boycott des principales organisations professionnelles agricoles.

Les mesures conjoncturelles ne résoudront rien

Plan de soutien à l’élevage (1 000 dossiers traités en Bretagne), dopé par l’annonce du 26 janvier de Stéphane Le Foll d’aides complémentaires, avance des aides Pac (84 % des aides 2016 versées), avance des aides MAEC par la Région… L’État et la Région insistent sur les chantiers en cours pour soutenir l’élevage. Mais la profession veut une stratégie avec une vision à long terme. « Les mesures conjoncturelles ne résoudront rien. Nous voulons du prix et non des aides », résume Nicolas Lehagre, président de canton auprès des JA 35 et éleveur de porc à Betton (35). « À 1,10 €/kg de porc, on mange de l’argent. Ce n’est pas normal de ne pas vivre de notre métier ni de ne pas  pouvoir payer nos fournisseurs sans ces avances de trésorerie ». Avant de s’interroger : « Avec des comptes en banque déjà dans le rouge, dans quelle situation serons-nous en juin, après les mises en culture ? » Le problème est avant tout européen. « Tous les éleveurs porcins souffrent et de nombreuses exploitations ferment ». Alors, selon cet éleveur, l’Europe n’a peut-être pas la bonne Pac…

Des mesures structurelles et plus de pugnacité à Bruxelles

La non-évolution des prix agricoles et la hausse des charges a été compensée par la productivité du travail et des aides… « Là, on est au bout du système : on ne peut pas imposer à nos systèmes de productions européens, avec des petites surfaces qui ne permettent pas de diluer les charges, de se mettre au niveau des prix mondiaux. » De plus, l’image des produits français au niveau de l’Hexagone évolue depuis cet été dans les GMS avec les actions d’étiquetage par les Jeunes Agriculteurs. Il faut maintenant que les politiques soutiennent le projet d’étiquetage de l’origine des produits transformés au niveau européen. Carole David


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