crise-eleveur-bretagne-coordination-rurale-joseph-martin-yvon-riotteau-yannick-bodin - Illustration La Coordination interpelle les élus

La Coordination interpelle les élus

Les responsables de la Coordination rurale du Grand Ouest vont interpeller les élus nationaux et les eurodéputés pour qu’ils appuient leur plan d’action. La régulation des marchés reste une demande forte.

« Tous les agriculteurs sont aujourd’hui en grande difficulté, voire même au bord de la faillite pour certains. Pour le moment, les organisations para-agricoles font office de banque, mais jusqu’à quand ? », ont souligné les responsables de la Coordination rurale (CR) Grand Ouest qui ont organisé une réunion de crise, lundi, à Melesse (35). « Nous craignons que notre modèle, différent de celui des autres pays européens et mondiaux, disparaisse, que nos fermes, nos cheptels ne valent plus rien. »

Une TVA sociale pour l’agriculture

Face à « cette crise sans précédent », les syndicalistes vont mettre la pression sur les députés et sénateurs français. « Nous allons leur adresser une lettre dans laquelle nous allons faire état des difficultés, des problèmes structurels… Nous souhaitons que le débat de l’agriculture soit porté au niveau de l’Assemblée nationale, qu’un décret puisse être proposé avec des prix indexés sur les coûts de production. Seuls les politiques peuvent changer ce système qui assomme les agriculteurs », précise Yannick Bodin, président de la CR Basse-Normandie. Dans son plan d’actions, le syndicat travaille sur la possibilité de mise en place d’une TVA sociale spécifique à l’agriculture comme en Allemagne.

« Nous allons aussi demander à rencontrer les eurodéputés, car les leviers de régulation, que nous demandons depuis la dernière crise du lait de 2009, se situent au niveau européen », continuent Joseph Martin, président de la CR d’Ille-et-Vilaine, et Yvon Riotteau, représentant de la CR des Pays de la Loire. « Nous aspirons à une responsabilisation du marché par une adaptation entre l’offre et la demande, que ce soit sur les marchés européens ou mondiaux. Elle serait même préférable à un prix d’intervention qui coûte aux contribuables », ajoute Yannick Bodin.

Bilan le 8 février

Mais l’Europe, engagée dans une voie libérale, dit non à ce type de mesures. « Aujourd’hui, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark sont aussi en crise. Cette situation générale va peut-être faire mûrir les politiques », espèrent les syndicalistes qui attendent de pied ferme une réponse des élus avant le 8 février. « S’ils ne nous répondent pas, nous irons les interpeller dans leurs permanences, mais aussi chez eux. » Agnès Cussonneau


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