couvert-fourrage - Illustration Sortez vos couverts

Sortez vos couverts

Un groupe d’agriculteurs d’Ille-et-Vilaine a testé quatre couverts, à durée de présence plus ou moins longue. Ils témoignent de leurs analyses.

Expérimenter en exploitation des méthodes de couverture du sol innovantes localement. C’est le travail initié par un groupe de 13 agriculteurs, adhérents au Ceta Val de seiche, en Ille-et-Vilaine, en 2014. Ils ont ainsi testé quatre types d’intercultures, courtes ou longues (dont une à valorisation fourragère). Ils ont présenté leurs premiers constats le mois dernier lors du Salon de l’Herbe, à Nouvoitou (35).

Les effets agronomiques

Les effets agronomiques des couverts ne sont plus à démontrer. Avec un mélange de systèmes racinaires, les différents couverts ont bien travaillé la structuration du sol, hormis une modalité à forte proportion de moutarde où le sol était plus compact. Un mélange avec de la féverole et du tournesol (pivots profonds), de la phacélie (racines fasciculées) et de l’avoine brésilienne (racines superficielles) semble être un bon compromis pour travailler le sol dans tous les horizons. Avec beaucoup d’eau en août, les conditions étaient optimales pour le démarrage des couverts végétaux en 2014. Si la phacélie s’est distinguée comme la championne de la couverture du sol, permettant de bien gérer la pousse des adventices, les autres mélanges ont moins couvert le sol : les couverts se sont développés tardivement puis sont vite montés en hauteur, laissant de la lumière arriver sur le sol.

Un couvert pour la valorisation fourragère

Les couverts végétaux peuvent également permettre d’améliorer l’autonomie fourragère et protéique des exploitations. L’incorporation de pois, féverole et vesce permet d’améliorer la teneur en protéine du fourrage récolté, mais peut entraîner néanmoins un surcoût de semences.

Les couverts permanents sont également des pistes à explorer. Les couverts de trèfle blanc ou souterrain sont testés. La luzerne a l’avantage de produire plus de biomasse en interculture mais elle est par conséquent plus concurrentielle de la culture. Une rotation en couvert permanent de luzerne sera également testée dans le cadre du projet.

De belles promesses pour leur destruction sans glyphosate

L’implantation des couverts végétaux en juillet/août, permet aux mélanges d’être à un stade végétatif avancé, proche de la floraison, en fin d’hiver pour subir l’effet du gel. Les résultats sont différents pour des semis d’octobre… Concernant les intercultures courtes, plusieurs protocoles de destruction de couvert ont été testés, dont une destruction par roulage simple. Des espèces sont reparties, comme la vesce commune. Mais le 1er désherbage (IPU 1,8 L/ha + Pirogue 0,25 L/ha) et le gel ont eu raison des autres espèces implantées ainsi que des pousses de sarrasin. Alors, à vos couverts, dès les moissons terminées pour optimiser les conditions de réussite de la culture. Carole David


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