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De la betterave, pas de la pierre

La betterave, c’est bon dans la ration. Mais les éleveurs hésitent à l’implanter car sa distribution peut poser problème en cas de présence de pierres. La fédération des Cuma du Finistère a procédé à une démonstration d’épierreuse capable de trier 25 t/h.

« Les vaches savent trier les pierres dans la ration, pas le distributeur », introduit Daniel Baumont, fabriquant de machines agricoles. Installé dans le Loir-et-Cher (41), il travaille depuis 5 années sur la mise au point d’une épierreuse pour faciliter la distribution des betteraves aux bovins. Pour tester la machine, la fédération des Cuma du Finistère et la Cuma de Pleyber-Christ ont organisé une démonstration à la ferme, sur l’exploitation de Christian Le Den, producteur de lait sur Saint-Thégonnec.

Les pierres coulent

Les betteraves produites par l’éleveur finistérien présentent peu de pierres, les sols en étant dépourvus. Dommage pour la démonstration. Un godet de cailloux est alors chargé dans la trémie supérieure de la machine pour vérifier la qualité de travail : les betteraves sont convoyées d’un côté, les pierres ressortent de l’autre. « L’épierreuse peut traiter 25 tonnes de betterave par heure. La trémie alimente en betteraves un bassin d’eau. Les pierres coulent et le tapis positionné au fond les fait ressortir par un élévateur et les charge dans une remorque », décrit le concepteur. Le prototype au point coûte dans les 40 000 €, traitement de la caisse en galva inclus.

[caption id=”attachment_10874″ align=”aligncenter” width=”200″]La machine de traiter 25 tonnes de betteraves à l’heure La machine de traiter 25 tonnes de betteraves à l’heure.[/caption]

Inter-rang de 50 cm

Déjà cultivée sur l’exploitation depuis 6 ans, Christian Le Den explique son choix pour la betterave. « Je l’ai introduite dans la rotation car j’ai investi dans une mélangeuse à spires, pour ne pas avoir de problèmes de distribution. Sans mécanisation, la distribution devient trop contraignante », estime-t-il. Au total, l’agriculteur cultive 2,5 ha de betteraves fourragères pour une centaine de vaches laitières. « Tout le monde connaît les effets bénéfiques de ce fourrage sur les taux, mais aussi sur la santé des animaux. La ration est également plus variée avec son introduction », pense l’éleveur. Pour Christian Le Den, « la maîtrise du désherbage est un facteur important de la réussite de la culture ». Pour sécuriser l’implantation et limiter la concurrence au démarrage, il sème ses betteraves après ray-grass, autour de la mi-avril. Un passage de glyphosate est effectué avant semis. Au niveau de la densité à l’hectare, le producteur a fait le choix d’un inter-rang de 50 centimètres. « Le salissement est ainsi moins important, la plante recouvre plus rapidement le sol. Les racines sont moins grosses, mais le rendement final est meilleur ». Fanch Paranthoën


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