Affouragement en vert : de la qualité et du temps. Un choix effectué il y a quatre ans, pour sécuriser l’élevage en protéines et réduire la facture d’aliments et concentrés. Mais « tous les matins, je vais chercher le fourrage aux champs, explique Gilbert. A certaines périodes, il m’en faut deux remorques (29 m3 et 2,5 à 3 t chacune). Cela représente une heure et demie le matin, pour les trajets et la distribution. » Le Gaec ne manque pas de main-d’œuvre et peut donc se le permettre. Mais demain ? La question reste ouverte. - Illustration Les sept voix de la Voie lactée III
Affouragement en vert : de la qualité et du temps. Un choix effectué il y a quatre ans, pour sécuriser l’élevage en protéines et réduire la facture d’aliments et concentrés. Mais « tous les matins, je vais chercher le fourrage aux champs, explique Gilbert. A certaines périodes, il m’en faut deux remorques (29 m3 et 2,5 à 3 t chacune). Cela représente une heure et demie le matin, pour les trajets et la distribution. » Le Gaec ne manque pas de main-d’œuvre et peut donc se le permettre. Mais demain ? La question reste ouverte.

Les sept voix de la Voie lactée III

Le Gaec de la Voie lactée III a connu de nombreuses évolutions ces quinze dernières années. Les plus récentes datent de 2014, avec l’entrée de deux associés supplémentaires. Ce développement a entraîné des évolutions importantes de la structure et des équipements.

Depuis 2014, ce Gaec de Saint-Berthevin, près de Laval, compte sept associés. Marietta Duvacher, la compagne de Fabrice Guérot, s’est installée et un agriculteur de la commune jusqu’ici en individuel, Thierry Veugeois, est venu se greffer au projet. En 2009, déjà, Hervé Mongason avait rejoint le Gaec, suite à une expropriation dans le cadre des travaux de la LGV [future ligne TGV]. Gilbert et Viviane Guérot avaient commencé l’aventure à deux, avant de créer un premier Gaec avec Thierry Lenain, il y a près de vingt-cinq ans. Leur fils, Fabrice, est arrivé en 2004.

[caption id=”attachment_21300″ align=”aligncenter” width=”800″]De gauche à droite : Thierry Lenain, Marietta Duvacher, Fabrice Guérot, Hervé Mongason, Gilbert et VivianeGuérot, et Thierry Veugeois. De gauche à droite : Thierry Lenain, Marietta Duvacher, Fabrice Guérot, Hervé Mongason, Gilbert et VivianeGuérot, et Thierry Veugeois.[/caption]

Au total, le Gaec compte 6 UTH (avec deux 3/4 temps et un mi-temps). Avec 1,5 million de litres de lait et 350 hectares, il y a de quoi s’occuper. L’organisation joue un rôle essentiel dans le fonctionnement.

L’exploitation en chiffres >> 1,5 ML avec des VL à 9 600 kg, 180 Prim’Holstein en lactation. 350 ha : 90 de blé, 105-110 de maïs, 16 de luzerne, 30-35 en RGI/RGA (bouchons déshydratés), 15 en méteil (triticale, avoine, pois fourrager) réservé aux génisses + une fois le méteil récolté, du chou fourrager est mis en place afin de pallier le manque croissant en luzerne et RGA. « De la protéine à pas cher. »

A chacun son poste

A différents endroits sur l’exploitation, des panneaux indiquent ou rappellent des éléments de gestion (distribution, stockage, etc.). Chacun est responsable d’un volet. « Mais chacun est capable de faire le travail des autres. » Le responsable d’un atelier a une certaine autonomie de décision et peut « orienter » ses associés sur la marche à suivre. Sont toutefois discutés les achats les plus conséquents.

Hervé et Thierry Veugeois s’occupent des cultures et de la Pac, Thierry Lenain de l’entretien du matériel, Gilbert de l’alimentation et de l’entretien des bâtiments et des innovations. Fabrice gère la nurserie et tout ce qui touche à la génétique Prim’Holstein, des accouplements (avec son père) à la commercialisation des animaux. Viviane a en charge le volet gestion et la comptabilité. Marietta suit tous les actes administratifs, le suivi et les enregistrements d’animaux, etc. « Avec presque un vêlage par jour, il y a du mouvement… »

Une réunion chaque matin

Chaque matin, une réunion se tient au bureau ; sans élément particulier à aborder, elle sert au moins à placer un moment convivial, tous ensemble, dans la journée. Dans le même esprit, la traite se fait toujours à deux (à 7 h et 17 h). « C’est plus agréable, car c’est quand même un travail répétitif, commente Gilbert. Et si Fabrice a fini avant de soigner les veaux, il peut venir donner un coup de main pour le nettoyage. »

Les équipements permettent de gagner en temps et en confort de travail. A l’instar du roto 36 postes « toutes options » : les 180 vaches sont traites en une heure et demie, « lavage compris ». Question de choix : « On a toujours recherché la qualité du travail et la qualité de vie. On a donc un week-end sur deux de libre. Et 21 jours (quatre semaines) de vacances chacun. »


A voir le 25 août à la porte ouverte Prim’Holstein 53

Le Gaec de la Voie lactée III ouvrira ses portes le 25 août pour accueillir la journée de l’association Prim’Holstein 53. Ce sera la septième porte ouverte organisée en quinze ans par PH53. Cette édition 2016 devrait connaître une forte affluence, du fait de l’accessibilité du site (près de l’autoroute aux portes de Laval). En plus de l’exploitation et d’une présentation génétique, seront à voir des démonstrations et exposés autour des matériels de traite, d’élevage, l’alimentation, le nettoyage des logettes, le soin aux animaux, et une formation aux concours pour les jeunes. Soixante-dix partenaires auront un stand.

Au-delà de l’aspect très pro, les organisateurs tiennent aussi à offrir un instant de convivialité. Y compris pour leurs collègues d’autres races : sur le flyer, la Prim’Holstein (noire et Red) laisse d’ailleurs de la place à des « concurrentes », la Normande et la Montbéliarde.

Frédéric Gérard


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