sdaec_agent_de_traite - Illustration Terralliance fête ses 10 ans et va de l’avant

Terralliance fête ses 10 ans et va de l’avant

Pour leurs assemblées générales conjointes à Saint-Brieuc (22) le 30 juin, les responsables des groupements d’employeurs Terralliance et Sdaec (service de remplacement) ont insisté sur le développement régulier du groupement d’employeurs créé en 2007.  

Créé en 2007, le groupement d’employeurs Terralliance souffle cette année ses 10 bougies. Sur cette période, le service n’a cessé son développement, répondant aux attentes nouvelles du tissu d’exploitations bretonnes. « Dans le monde agricole comme dans les autres secteurs d’activité, les entreprises cherchent de la compétence au juste temps. Dans ce cadre-là, les différentes formes d’emploi à temps partiel ont toutes leur place. Pour autant, notre ambition a toujours été de les rendre pérennes en créant des emplois partagés de qualité », explique la directrice Sylvie Le Clec’h Ropers. En 2007, Terralliance comptait 38 exploitations adhérentes. En 2015, c’était 266 (+11 % par rapport à 2014).

« Cette croissance à deux chiffres montre l’intérêt du terrain pour cette opportunité de profiter du salariat partagé, reprend Éric Rault, président de la structure. Même si bien sûr, les aléas de la vie des exploitations nous ont régulièrement poussés à détricoter et retricoter des îlots d’employeurs parce que des adhérents changeaient de stratégie. » La répartition géographique de l’activité du groupement est à l’image de son histoire. Créé sur le département, 73 % des adhérents se trouvent dans les Côtes d’Armor. Lancé en Ille-et-Vilaine il y a trois ans, aujourd’hui 19 % des employeurs sont Brétilliens. Proposé dans le Finistère depuis 2015, l’offre semble déjà séduire avec 8 % des adhérents…

Pas seulement des postes en production

Parmi les exploitations engagées, 6 sur 10 sont spécialisées en production laitière et 3 sur 10 en production porcine. Les autres se répartissent dans différentes filières pour des postes plus originaux : « Aviculture, cuniculture, une Cuma, deux ETA, une association de vente directe, un établissement scolaire… », détaille Sylvie Le Clec’h Ropers. « L’une des tendances est le décrochage des élevages porcins dans nos chiffres, – 10 % d’employeurs du secteur en 3 ans. Une traduction de la conjoncture économique de la période », poursuit le président. Au total, Terralliance qui représente 85 équivalents temps plein a facturé 136 359 heures de travail à ses adhérents en 2015 (12 208 en 2006).

Création nette d’emplois

« C’est une véritable satisfaction car cela représente de la création nette d’emplois qui n’auraient probablement pas vu le jour dans les exploitations sans cette possibilité de mutualisation. C’est un excellent moyen pour les primo-employeurs de se frotter en douceur à l’embauche, avec toujours la possibilité que nos chargés de développement interviennent en médiation s’il y a besoin de mettre de l’huile dans les rouages des relations humaines ». 

L’agent de traite donne des idées aux autres filières

Le réseau Sdaec – Terralliance a lancé un service d’agent de traite, « prestation qui va se développer alors que les temps de traite augmentent au fil des mutations des ateliers. » Pour Sylvie Le Clec’h Ropers, dans les territoires ruraux, des personnes « travaillent à temps partiel subi ». Après déploiement de « salariés polyvalents » adaptés aux exploitations, l’idée est de répondre aussi aux adhérents ne voulant « déléguer qu’une seule tâche. Nous travaillons avec Pôle Emploi pour recenser les gens à temps partiel prêts à traire à proximité de chez eux. »

En 2015, la phase expérimentale a permis de lancer la première salariée. Daisy Dupriez est écrivaine publique, activité qui lui laisse du temps. « Elle a été formée pendant 3 jours dans la salle de traite d’Antoinette Van Wijk, membre du conseil d’administration de Terralliance installée à Prat. » Désormais, chaque semaine, Daisy effectue 3 traites sur une ferme près de chez elle. « D’autres projets d’agents de traite devraient émerger à la demande de producteurs de lait. Et dans d’autres filières, des demandes sont formulées pour la création de temps partagés à qui déléguer une tâche bien particulière… ».


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