poulailler-poule-pondeuse-oeuf-poux-rouge-traitement-aviculture-volaille-elevage-batiment-maladie-sante-animale - Illustration Problèmes de débouchés pour les poules de réforme

Problèmes de débouchés pour les poules de réforme

La filière pondeuse est actuellement confrontée à des problèmes de débouchés des poules de réforme. Les éleveurs pourraient être sollicités afin de supporter des coûts de transport et d’abattage des poules de réforme.

« Depuis juillet 2015, les opérateurs du secteur abattage de poules rencontrent de sérieuses difficultés dans les échanges avec les pays africains, structurellement importateurs et offrant un débouché quasi exclusif à la filière », rapporte Franck Picard, président du groupement Armor Œuf. La chute des cours du pétrole qui est la principale ressource des pays importateurs a entraîné un manque de liquidités. Le principal marché qui est le Nigéria est obligé de restreindre ses importations de viandes de volaille.

Phénomène  aggravant, lundi 20 juin, la monnaie du Nigéria (le Naira) a perdu 30 % de sa valeur alors que les stocks de poule sont au plus haut en Europe et en Afrique. S’ajoute à cette situation, la fermeture sanitaire de certains pays, liée au caractère non indemne de l’influenza sévissant dans l’Hexagone. « La recherche de débouchés alternatifs s’est avérée infructueuse et ne permet pas d’envisager un retournement de tendance rapide, que ce soit au niveau français ou plus globalement au niveau mondial. »

Des conséquences immédiates sur le revenu des éleveurs

Les chargements des abattoirs vers l’Afrique vont être probablement ralentis ou suspendus. La fluidité du marché va être très affectée. Les outils d’abattage, déjà fragilisés, vont souffrir d’une absence d’activité et par conséquent devoir ajuster les achats. « Nous pourrions  nous retrouver dans une situation historique déjà connue des Italiens, Espagnols, Anglais… où les éleveurs ont été sollicités pour supporter des coûts de transport et d’abattage dans une période déjà marquée par des difficultés structurelles dans le code 3 et des cours de l’œuf bas, couplée à une hausse du prix de l’aliment pour les animaux », conclut le président d’Armor Œuf.


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Un commentaire

  1. Antoine Laborde

    L’importation des poules de réforme françaises par l’Afrique de l’ouest a littéralement poussé à la misère les milliers de petits producteurs locaux, encore actifs dans les années 95. Nous ne pouvons que nous réjouir d’un rééquilibrage forcé, qui puisse inverser tant soit peu les processus d’appauvrissement.

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