Christophe Mirmand, nouveau préfet de Bretagne (en beige), a visité un élevage laitier, prenant connaissance des difficultés du terrain. - Illustration Le nouveau préfet en visite sur un élevage
Christophe Mirmand, nouveau préfet de Bretagne (en beige), a visité un élevage laitier, prenant connaissance des difficultés du terrain.

Le nouveau préfet en visite sur un élevage

La FRSEA et les JA Bretagne ont invité le nouveau préfet de Région sur un élevage laitier.

Lundi 20 juin à Domagné (35), Christophe Mirmand a pu mesurer les difficultés que rencontre Frédéric David. Son élevage laitier est représentatif des exploitations laitières de la région. L’agriculteur s’est installé en 2001 et produit aujourd’hui 690 000 L de lait sur une SAU de 85 ha (30 ha de maïs, 24 ha de blé et 31 ha d’herbe). Un salarié travaille 20 h par semaine et un week-end par mois sur l’exploitation.

Les investissements repoussés de deux ans

« Les prix sont aujourd’hui trop bas pour développer notre activité. J’ai repoussé de 2017 à 2019 les 200 000 € d’investissements prévus et des sacrifices sont aussi faits sur les prélèvements privés », a expliqué le producteur au préfet, précisant que sa femme travaille à l’extérieur. Pour accompagner les éleveurs en difficulté, les responsables syndicaux demandent le « déblocage d’un Fac (Fonds d’allègement des charges) pour compléter celui de 2015, et que le dispositif année blanche sur les prêts bancaires soit réellement appliqué en Bretagne. » Ils ont par ailleurs fait remarquer au préfet que les mesures proposées par la Région sur les MAEC ne peuvent pas correspondre à toutes les exploitations.

Simplifier

Autre point évoqué : « Les charges administratives bien trop complexes. Nous sommes obligés de déléguer ces tâches à un prestataire, ce qui a un coût. Nous sommes des acteurs économiques, les services de l’État doivent faciliter notre travail. » La FRSEA et les JA proposent la mise en place d’une commission de simplification administrative en agriculture. De son côté, Christophe Mirmand rappelle que le principe de précaution est inscrit dans la constitution. « Mais mon objectif est de simplifier. Il ne faut pas de contraintes supplémentaires quand elles ne sont pas nécessaires », a affirmé le préfet. Les syndicalistes ont aussi demandé de réduire la pression sur les contrôles et notamment sur la Pac. « Une forme pédagogique doit être adoptée cette année du fait des retards de paiement et des cahiers des charges MAEC toujours pas finalisés. » 


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