La Weeding Machine travaille exclusivement sur le rang. - Illustration Le désherbage roule des mécaniques
La Weeding Machine travaille exclusivement sur le rang.

Le désherbage roule des mécaniques

Pour se débarrasser efficacement des adventices, le passage d’outils en interrang est maîtriser. Le plus difficile reste de trouver une méthode pour le rang lui-même.

Le désherbage mécanique des cultures passe par un itinéraire technique particulier. « Il est essentiel de rappeler les bases techniques d’un désherbage réussi, à savoir les rotations, l’utilisation de couverts végétaux, et enfin le choix d’outils adaptés. Quel que soit cet outil, l’objectif est de mettre les adventices à l’air, sans abîmer la culture et sans recouvrir le maïs de terre », introduit Jean-Philippe Turlin, conseiller culture à la Chambre d’agriculture du Finistère.

Il animait le pôle machinisme au dernier salon Tech & Bio à Bignan (56), manifestation technique dédiée aux nouvelles technologies, à l’agriculture biologique ainsi qu’aux techniques alternatives de production.Différents matériels ont été testés pour désherber en inter-rang et sur le rang une parcelle de maïs.

Laisser la culture s’exprimer

[caption id=”attachment_19364″ align=”alignright” width=”199″]weeding-machine-desherbage-mais La Weeding Machine travaille exclusivement sur le rang.[/caption]

Cet enjeu de bien éliminer la concurrence entre végétaux est crucial pour la culture. « Désherber entre les rangs, c’est facile. Sur le rang, c’est plus dur. Pour autant, c’est essentiel pour laisser la culture exprimer son potentiel », commente Jean-Jacques Le Bris, producteur de légumes à Pleumeur-Gautier (22), et adepte du désherbage mécanique sur ses parcelles menées en bio. La première machine à s’élancer est spécialement conçue pour enlever les mauvaises herbes du rang. La Weeding Machine de la firme hollandaise Christiaens Agro, est une herse étrille transversale.

« Les rotors font tourner ces herses. Suivant la texture du sol et la culture, la longueur des dents ne sera pas la même. Développé sur ail et oignon, l’outil peut aussi être utilisé sur poireau et maïs », explique Hans Kalter, représentant de la marque. Avec une vitesse d’avancement du tracteur de 6 km/h, les dents viennent mettre à l’air les adventices, sans déranger les jeunes plants de maïs. L’agressivité peut être réglée. « Sur maïs, le passage de la Weeding Machine est possible entre le stade 3 et 8 feuilles, quand la plante est encore flexible. Après plusieurs passages, l’outil ramène la terre dans l’interrang », ajoute-t-il.

Houe rotative et bineuse ventrale

Autre matériel présenté par la société Grégoire Agri de Saffré (44), la houe rotative Mainardi équipée d’une herse pour terminer le travail. « Elle doit être utilisée au stade filament des adventices, à une vitesse de 10 km/h », explique Jean-Luc Grégoire, de la société distributrice, qui importe le matériel, développe et fabrique la herse qui complète l’équipement, et qui présentait aussi une houe avec réglage de l’agressivité depuis la cabine, par circuit hydraulique. Chez Serge Nizan, gérant d’une entreprise de travaux agricoles à Mordelles (35), le désherbage mécanique est pratiqué depuis plusieurs années. « Nous binons 200 ha par an. Un bon désherbage passe par un passage de houe rotative de 6 mètres de large, puis de 2 binages ».

[caption id=”attachment_19363″ align=”aligncenter” width=”600″]« Pour un résultat satisfaisant, la houe combinée à la herse doit être passée à 10 km/h. Pour la houe seule, la vitesse peut être augmentée à 15 km/h », explique Jean-Luc Grégoire. « Pour un résultat satisfaisant, la houe combinée à la herse doit être passée à 10 km/h. Pour la houe seule, la vitesse peut être augmentée à 15 km/h », explique Jean-Luc Grégoire.[/caption]

Équipée d’un tracteur Fendt porte-outil, la bineuse ventrale se met au plus près du rang. « Placées entre les roues, les dents de la bineuse se déplacent moins dans l’interrang pour plus de précision. C’est aussi plus confortable pour le chauffeur, qui travaille sur 6 ou 8 rangs. Parfois, la bineuse remonte les cailloux, il nous fait alors ensiler un peu plus haut la plante », confie l’entrepreneur. Au final, les visiteurs ont pu constater l’efficacité d’un passage mécanique pour garder des parcelles dans un état de salissement satisfaisant. 


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