castration-porc - Illustration Il délègue vaccinations et castrations de ses porcs

Il délègue vaccinations et castrations de ses porcs

Emmanuel Esnaud a choisi de déléguer plutôt qu’embaucher sur sa ferme de 165 truies et 98 hectares de cultures. Vaccinations, castrations et lavages sont réalisés par des prestataires.

[caption id=”attachment_19539″ align=”alignright” width=”200″]Emmanuel Esnaud Emmanuel Esnaud[/caption]

« Les vaccinations sont mieux réalisées que quand je les faisais moi-même », assure Emmanuel Esnaud, à la tête d’un élevage de 165 truies naisseur engraisseur, à Pipriac (35). « J’étais toujours à la bourre. À la suite d’un pépin sanitaire, en 2013, j’ai pris un peu de recul et décidé de déléguer certaines tâches ». Deux salariés d’une entreprise prestataire de services avicoles (Interavic) interviennent désormais toutes les 4 semaines (conduite des truies en 5 bandes) pour vacciner les porcelets contre le mycoplasme et la Map. Ils réalisent également les vaccins sur les truies : parvo, rouget, grippe et SDRP.

La castration est effectuée lors de la première vaccination mycoplasme, dans la semaine après mise bas. Les lavages sont réalisés toutes les 4 semaines. Le coût de l’opération – vaccination, castration, tatouage – revient à 6 250 €/an. Les lavages et la désinfection coûtent 7 000 €/an. Une partie des travaux des champs – épandages, semis, récolte – est également externalisée pour un coût annuel de 35 500 € (ETA).

Meilleures performances techniques

« La délégation de l’ensemble de ces travaux limite les charges de mécanisation (peu de matériel en propre) et me permet de ne pas avoir de charges salariales. Je me concentre sur le suivi des animaux. J’en profite aussi pour accroître les règles de biosécurité sur l’élevage (changement de bottes et de tenues entre les ateliers) et je consacre plus de temps à la gestion technique de l’exploitation et à la formation ». L’éleveur apprécie les groupes d’échanges entre éleveurs et participe à la commission technique du groupement porc de Triskalia.

L’évolution des résultats techniques le conforte dans son choix. Le nombre de sevrés par truie et par an est passé de 29 en 2013 à 31,7 en 2015. L’indice global de 2,88 à 2,75 sur la même période. L’âge à 115 kg a baissé de 8 jours et le taux de pertes sevrage-vente a chuté, de 7,3 % à 3,9 %. Les dépenses de santé sont à l’avenant. L’éleveur profite d’un peu plus de temps libre qu’il consacre à sa famille. Ses chevaux de trait, élevés sur la ferme, apprécient aussi son changement de rythme. 


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