viande-bovine - Illustration Prix de compensation du coût de l’aliment dans les filières d’élevage

Prix de compensation du coût de l’aliment dans les filières d’élevage

Le prix de compensation du coût de l’aliment est égal au prix à la production qui, compte tenu de la part des achats d’aliment dans la valeur de la production animale en sortie d’élevage, compenserait la variation du prix de l’aliment par rapport à l’année précédente, toutes charges égales par ailleurs (voir encadré plus bas).

Bovins de boucherie

En mars 2016, sur un an, pour les bovins de boucherie, la marge sur le coût de l’aliment continue de se dégrader, le prix à la production baisse plus fortement que le prix de compensation.

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Lait de vache

En février 2016, sur un an, la baisse du prix de l’aliment et du prix de compensation s’amplifie, tout en restant très inférieure à celle du prix du lait.

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Porc

En mars 2016, le prix à la production porcine chute nettement, beaucoup plus fortement que le prix de l’aliment. La baisse du prix à la production est donc très supérieure à celle du prix de compensation.

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Méthodologie du prix de compensation du coût de l’alimentation animale

Le prix de compensation du coût de l’alimentation animale est égal au prix à la production qui, compte tenu de la part des achats d’aliment dans la valeur de la production animale en sortie d’élevage, compense la variation du prix de l’aliment par rapport à l’année précédente, toutes charges égales par ailleurs. Autrement dit, sous l’hypothèse que les autres charges d’exploitation n’ont pas évolué au cours de cette période, le prix de compensation du coût de l’alimentation animale correspond au prix nécessaire pour que la marge (prix de la production animale concernée – coût de cette production animale) reste inchangée malgré la variation du coût de l’aliment.

Pour le calculer, on cherche à déterminer la variation sur un an (=glissement annuel) du prix du produit animal fini qui compense la variation du prix de l’aliment. Elle est calculée comme la variation du coût de l’aliment sur un an (entre le mois m de l’année n-1 et le mois m de l’année n) multipliée par la part que représente le coût de l’aliment en n-1.

Exemple du porc en août 2014 : Le prix de l’aliment pour les porcins, mesuré par l’Ipampa, a diminué de 9 % en août 2014 par rapport à août 2013. Sous l’hypothèse que les autres charges d’exploitation n’ont pas évolué au cours de cette période, le prix du porc n’aurait dû diminuer que de 6 % pour que la marge (prix du porc – coût de production du porc) observée en août 2013 reste la même en août 2014.

Détails du calcul : L’Ipampa aliments pour porcins est égal à 135,7 en août 2013 et 123,1 en août 2014. (123,1/135,7)–1 = –0,093, soit une baisse de 9 % environ du prix de l’aliment porcins, mesuré par l’Ipampa, en août 2014 comparé à août 2013.

La part des achats d’aliment dans la valeur de la production porcine en sortie d’élevage, mesurée à partir des données du Rica, est évaluée à 60,3 % en 2013.

La variation du prix du porc qui permettrait, sous l’hypothèse que les autres charges n’aient pas évolué, de conserver la même marge qu’en août 2013 étant donné la baisse de 9% du coût de l’aliment est donc égale à : –0,093*60,3/100 = –0,056, soit une baisse de 6 % environ A noter que le calcul et l’interprétation de ce prix de compensation du coût de l’alimentation animale reposent sur l’hypothèse suivante : le volume des aliments achetés pour produire 1kg de porc, de poulet, de bœuf ou 1 litre de lait ne varie pas ou très peu d’une année sur l’autre.

Source : Note de conjoncture Agreste Mai 2016 – n° 5/12


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