- Illustration Laïta souhaite vendre du lait “durable”

Laïta souhaite vendre du lait “durable”

Qualité et sécurité des produits, responsabilité environnementale, développement des territoires et bien-être des animaux sont les quatre piliers de la nouvelle charte Passion du Lait.

« Cette démarche ne s’inscrit pas dans le contexte de crise actuel, mais à plus long terme, en réponse aux nouvelles attentes de nos clients et des citoyens. L’un des objectifs est d’être moins sensible à la volatilité des marchés, de créer et d’ancrer de la valeur sur nos territoires. Nous devons sortir de la logique du prix bas, à bout de souffle », a commencé Dominique Chargé, président de Laïta, lors d’un point presse le 13 mai à Rennes, visant à présenter la nouvelle charte qualité et développement durable Passion du Lait. « Nous sommes poussés dans cette démarche par nos clients, y compris internationaux. Les producteurs nord européens avancent déjà sur ces thématiques », précise Christian Griner, directeur général adjoint de Laïta.

[caption id=”attachment_18872″ align=”aligncenter” width=”600″]De gauche à droite : Christian Griner, directeur général adjoint de Laïta, Dominique Chargé, président de Laïta, Lauriane Toutain, coordinatrice de la charte, et Guy Le Bars, président d’Even. De gauche à droite : Christian Griner, directeur général adjoint de Laïta, Dominique Chargé, président de Laïta, Lauriane Toutain, coordinatrice de la charte, et Guy Le Bars, président d’Even.[/caption]

Moins de sel, de sucre et d’antibiotiques

Sur les aspects « qualité », la charte va garantir un lait 100 % produit, collecté et transformé dans le Grand Ouest, des produits avec moins de sel, moins de sucre, et sans traces d’ammoniums quaternaires (désinfectants). Le recours aux antibiotiques va également être limité. « Côté environnement, nous avons l’objectif de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 20 % d’ici 2020 », complète Guy Le Bars, président d’Even. « Des bilans carbone sont en cours sur les sites industriels et dans les exploitations. Par ailleurs, les vaches seront nourries sans huile de palme. Et nous allons travailler sur l’allongement des durées de vie des produits pour réduire le gaspillage alimentaire. »

Le bien-être animal va aussi être mis en avant par l’entreprise. « Nos troupeaux pâturent en moyenne plus de 200 jours par an, contre 120 jours de référence mondiale. Des diagnostics bien-être seront réalisés dans les exploitations, observant les boiteries, les mammites, la longévité, la distance de fuite des animaux… » Enfin, Laïta mise sur la formation des éleveurs et des salariés. « En 2015, 83 % des producteurs ont suivi au moins une réunion d’information ou une formation. Et 1,95 million d’euros ont été alloués à la formation des salariés, dont la moitié à la prévention santé et sécurité. »

« Apporter la preuve à nos clients »

« Cette charte doit apporter la preuve à nos clients de ce que nous faisons déjà et de nos évolutions. “Un point 0” est en cours sur les exploitations. » En 2018, l’ensemble des éleveurs auront été évalués. « Ils seront audités par un cabinet extérieur tous les trois ans au maximum », précise Lauriane Toutain, coordinatrice de la charte.

Une « croissance raisonnée »

« Nous souhaitons mobiliser autour de Passion du Lait l’ensemble des 3 420 exploitations et 2 670 salariés de l’entreprise dans une démarche de progrès et d’ouverture. C’est aussi un moyen de leur redonner du sens et de la fierté pour leur travail », souligne Dominique Chargé. Pour le moment, aucune différentiation n’est prévue sur le prix du lait, « mais les plans de progrès engagés par les éleveurs peuvent leur permettre de mieux maîtriser leurs coûts de production. »
Aujourd’hui, Laïta, qui regroupe les activités laitières des trois coopératives Triskalia, Even et Terrena, collecte 1,5 milliard de litres de lait. L’entreprise réalise 60 % de son chiffre d’affaires en France, 25 % en Union européenne et 15 % dans les pays tiers. Le groupe affiche actuellement une « croissance raisonnée » de ses volumes et s’oriente vers 2 milliards de litres de lait transformés en 2020. La part commercialisée en France devrait baisser à 50 % à cet horizon.


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