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Un bilan 2014 mitigé en production de légumes

La douceur hivernale a pénalisé la production et la valorisation des légumes dans le nord du département.

L’année 2014 en légu-mes ne laissera pas de bons souvenirs. Pour preuve, l‘organisation de producteurs Terres de Saint-Malo a vu son chiffre d’affaires (CA) baisser de 33 % sur la dernière campagne. « Avec la douceur de l’hiver 2014, nous avons dû faire face à la concurrence des autres bassins de production européens et à une demande faible en légume d’hiver », résume Pierrick Gauvin, président de la structure, lors de l’assemblée générale qui s’est tenue vendredi 29 mai, à Saint-Méloir-des-Ondes.

L’hiver doux pénalise les ventes de chou-fleur

Si le chou-fleur reste le produit majoritaire (68 % du CA) de Terres de Saint-Malo, les volumes sont en légère baisse, suite à la réorientation des exploitations vers la pomme de terre sur l’été. Si en 2014, la saison d’hiver a été tardive, malgré les faibles volumes bretons, les cours sont restés décevants en raison de la forte concurrence espagnole et italienne. Et les conditions douces ont entraîné un pic de production en mars et avril, avec une faible valorisation. Début 2015, le marché est porteur. Le retard de production breton s’est résorbé en mars, au moment où la concurrence hispanique et italienne a diminué. « Nos produits se sont bien positionnés sur le marché de par leur qualité. Et les nouvelles variétés de l’Organisation bretonne de sélection (OBS) permettent une bonne jonction sur les saisons hiver et été », décrit Philippe Letestu, producteur.

Travailler sur l’attractivité du métier

« Les défis des légumiers se basent sur l’agronomie, la recherche, l’expérimentation et la modernisation des outils, ceci pour assurer le renouvellement des générations », insiste Pierrick Gauvin, président de Terres de Saint-Malo. C’est dans ce cadre qu’il avait invité Yves Fantou, gérant de l’entreprise Famille Fantou, spécialiste de la découpe de viande pour les magasins de proximité, à Saint-Broladre. « Dans nos systèmes de production agricoles et agroalimentaires, il faut décomplexer : les conditions de travail ne sont pas plus difficiles qu’ailleurs. Les améliorations des conditions de travail nous ont demandé du temps. Mais en travaillant sur l’ergonomie, la communication et l’esprit d’équipe, les contraintes de mon entreprise ont disparu et permis d’augmenter la productivité », explique Yves Fantou.

Mauvaise année pour la pomme de terre et le poireau

« Alors que nous pensions relancer la production de pomme de terre, celle-ci ne représente au final que 3 % du chiffre d’affaires », rappelle le président. Les stocks de pomme de terre de consommation de 2013 ont perturbé le marché (y compris celui de la primeur) jusqu’à la mi-juillet 2014.

Le poireau (8 % du CA) a lui aussi souffert du climat doux en 2014. Malgré l’augmentation des surfaces, près de 40 % des volumes n’ont pas été récoltés sur l’hiver. Pour l’hiver, le prix est inférieur au coût de production. Le marché s’est redressé en mars/avril et tous les volumes ont été évacués. Carole David


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