guillaume-michel-mickael-blanchard-bio-lait-herbe-paturage-ensilage-mais-eleveur-laitier - Illustration Confort de travail et qualité de vie, moteurs de la conversion bio

Confort de travail et qualité de vie, moteurs de la conversion bio

Installé en 1999 sur la ferme familiale, Mickaël Blanchard conduit son exploitation en agriculture biologique depuis 2010. Il témoignera lors du colloque : « Perspectives, opportunités d’avenir et ambitions bio pour les éleveurs laitiers de Bretagne », qui se déroulera jeudi 17 avril à Ploufragan.

En 1999, le système était décrit comme intensif par Mickaël (70 ha dont 40 ha de Scop, 233 000 L de lait, 40 VL, 10 VA et des bœufs). Il entreprend alors de faire évoluer progressivement les activités de la ferme. Les bœufs sont arrêtés en 2001. L’activité allaitante prend fin en 2008 et marque le début de la désintensification du système de production. En parallèle, les cultures de vente diminuent dans l’assolement, les surfaces en herbe augmentent et le pâturage se développe : « des vaches qui pâturent c’est mieux que de faire des stocks », précise l’éleveur. Le système herbager autonome et économe est alors en route.

D’un système herbager pâturant à un système bio

« En 2008, Mickaël teste la mono-traite sur quelques mois. Il constate un confort de travail non négligeable. En 2010, cette technique est établie toute l’année et la conversion bio apparaît alors comme le cheminement logique de toutes ces évolutions techniques », indique Guillaume Michel, animateur technique du Gab 22. Dans un premier temps, le système fourrager repose sur du pâturage maximal (RGA-TB puis la mise en place de prairies multi-espèces), le maintien de maïs dans la SFP et des stocks sous forme d’ensilage. « Progressivement, l’herbe devient la seule ressource fourragère de la ferme jusqu’à l’arrêt du maïs en 2011. Aujourd’hui, les stocks sont faits en enrubannage et foin et la ferme est 100 % autonome à l’exception des minéraux », lance l’animateur du Gab 22.

Colloque Lait bio

Le réseau Gab-Frab organise un colloque jeudi 17 avril à Ploufragan (22) sur les perspectives, opportunités d’avenir et ambitions bio pour les éleveurs laitiers de Bretagne. « L’objectif du colloque est de mobiliser tous les acteurs, actuels et futurs, de la production laitière en Bretagne autour du développement régional de la filière laitière biologique », expliquent les organisateurs. Ce rendez-vous gratuit se déroulera dans l’Amphithéâtre du Zoopôle à l’Ispaia de Ploufragan (22).En pratique : 10 h – 16 h 30, repas au Restaurant inter-administratif de Ploufragan (10 € inscription et règlement obligatoires). Infos et programme : 02 99 77 32 34.

La transformation à la ferme pour plus de valeur ajoutée

« Au-delà de la valeur ajoutée apportée par la certification bio, et avec l’appui de Maggy, ma compagne, on a mis en place un atelier de transformation à la ferme en 2012 », raconte Mickaël Blanchard. La première année, les éleveurs ont transformé 20 000 litres de lait. La commercialisation s’effectue localement (magasins, restauration collective, marchés…), avec une gamme de produits ultra frais.

Fiche technique de l’exploitation

  • 70 ha dont 50 ha accessibles, 12 ha de mélange céréalier, 58 ha en prairie
  • Effectif moyen de 40 VL race Prim’Holstein, mono traite
  • Vêlages groupés à 50 % au printemps
  • Veaux et génisses élevés sous les mères
  • Objectifs de production : 180 000 L de lait produits dont 150 000 L vendus en laiterie et 30 000 L transformés à la ferme
  • 2,5 UTH

De la main-d’œuvre plutôt qu’un tracteur

L’agriculture biologique n’était pas l’objectif principal de la démarche de changement de système, mais lorsqu’en 2009 Mickaël a compris que deux options s’offraient à lui : produire plus de lait ou mieux le valoriser, la conversion en bio est alors devenue une évidence. Ainsi, aujourd’hui, la ferme fait vivre 2,5 UTH. L’objectif pour début 2015 est que la salariée passe à temps plein et que Maggy s’installe comme chef d’exploitation. « Les perspectives offertes par la filière laitière bio sont nombreuses : création de valeur ajoutée, d’emplois, autonomie du paysan… », conclut Guillaume Michel.


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